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Un film sur la Résistance haut-alpine, 100% made in Hautes-Alpes

Un film sur la Résistance haut-alpine, 100% made in Hautes-Alpes
© Les P'tits Ruisseaux Prod

CULTURE / Avec "Les Eclaireurs de la Résistance haut-alpine", Danielle Racanière et Christophe Rosanvallon partagent une docu-fiction à partir du 16 mai prochain

 

- Hautes-Alpes -

Les éclaireurs de la Résistance haut-alpine, bientôt sur les écrans, le 16 mai prochain au Quattro à Gap. Une semaine après le 8 mai et les célébrations des 80 ans de l’armistice de 1945. Dans la grande histoire de la Libération de la France en 1945, la petite, plus locale. La nôtre dans les Hautes-Alpes. Une histoire silencieuse. Une histoire silencieuse, car ceux qui l’ont vécu n’en parlait presque jamais comme Georges Rosanvallon, le grand-père de Christophe Rosanvallon, caméraman du tournage.

 

« Quand je lui parlais de cette époque, il pleurait et il disait qu'il ne fallait pas parler de ça. C’était le cas dans beaucoup de famille » C. Rosanvallon

 

Alors pour l’animer et la faire revivre, Christophe Rosanvallon et Danielle Racanière. Avec la production, les P’tits Ruisseaux, ils font revivre l’histoire de la Résistance dans les Hautes-Alpes avec des bénévoles locaux.

 

Une production locale pour une histoire haut-alpine

Du monteur son, aux figurants, du costume aux acteurs principaux : des haut-alpins et haut-alpines amateurs. Et quand la caméra tourne sur un lieu de rafle, ça émeut.

 

« Avec les jeunes du lycée Poutrain, on a tourné une scène d’arrestation. Les jeunes se faisaient crier dessus en allemand. On a du mal à imaginer qu’il y a 80 ans des gens ont eu des comportements terribles » C. Rosanvallon

 

Dans cette aventure créée avec des historiens, on suit six résistants des Hautes-Alpes. Paul Héraud, le plus connu, mais aussi, Marcel Arnaud, Georges Rosanvallon, les frères Gaston et Raymond Guibaud-Ribaud et Jules Guesdant.

 

Travail de la terre contre un travail intellectuel

Six éclaireurs pour Danielle Racanière coréalisatrice. Dès 1936, ces artisans pour la plupart réagissent à la crise économique et la montée des fascismes en Europe : ils créent une maison commune au 1er rue Carnot à Gap. Accusés d’être communistes, ils s’en vont à Saint-Léger-les-Mélèzes. Là-bas, des intellectuels leur rendent visite. En échange du travail de la terre, des échanges sur les dangers du nazisme.

 

« Ils ont aussi lu Mein Kampf et ils ont voyagé en Autriche en 1938 : les éclaireurs savent ce qu’est le nazisme en 1940 » D. Racanière

 

Instruits, ses jeunes haut-alpins montent au front en 1940. Une fois démobilisés, ils entrent en Résistance contre l’occupant. Une histoire de 9 ans que retracent en une heure 15, cette docu-fiction de Christophe Rosanvallon et Danielle Racanière. Une histoire à découvrir le 16 mai prochain au Quattro à Gap.

Les figurants arrivent en tenue et avec des véhicules d’époque dès 18h30, pour une projection prévue à 20h. Il est possible de venir en habit d’époque c’est-à-dire des années 1930/1940. L’entrée est à 5 euros.

N. Dalbera