-Hautes-Alpes-
Le projet olympique véritablement lancé dans le Briançonnais, avec la visite ce mercredi d’Edgar Grospiron, président du Comité d’Organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques 2030. Et surtout Damien Robert, directeur général de la SOLIDEO, la clé de voûte dans ces ouvrages qui verront le jour, et notamment le village olympique prévu au Fort des Trois Têtes à Briançon. Car c’est la Société de Livraison des Ouvrages Olympiques qui en aura la maitrise d’œuvre. Le calendrier est fixé, très serré.
« D’abord, on étudie, ensuite on fait », Arnaud Murgia, maire de Briançon
Car avant même d’avoir le « oui » du CIO pour les Jeux Olympiques, les études capacitaires avaient déjà été engagées sur ce fort des têtes. Pour savoir si, oui, il pourrait accueillir le millier d’athlètes prévus. Si oui, on pourrait ensuite le transformer en quartier de vie avec entre 150 et 200 logements après 2030. Et si oui, la clause patrimoniale de ce lieu classé monument historique et au patrimoine de l'UNESCO serait respectée.
Et la réponse… c’est oui. Le mot « héritage » a martelé une nouvelle fois les discours, celui d’Edgar Grospiron, à la tête du COJOP. Héritage pour le sport, pour les Français et pour le territoire. « On n’est pas fou, on n’a pas envie de tout sacrifier, tout saccager. Cette montagne, on y vit et on va la léguer à nos enfants », a t-il déclaré ce mercredi après-midi à Briançon. Il voit les JO comme le levier, « l’opportunité » d’accélérer les transformations.
Le calendrier
Dès juin prochain, les candidatures pour transformer le Fort des 3 têtes en village olympique seront déposées. Avant le 15 juillet, les candidats seront sélectionnés puis viendra jusqu’à octobre l’élaboration du projet avant la remise d’une offre finale début 2026.
Le calendrier est très serré car on vise la livraison du village dès la fin de l’année 2029. Il faut aller vite pour rénover 17 bâtiments du fort et implanter des extensions contemporaines sur trois bâtiments, en suivant les plans initiaux de Vauban inachevés.
En deux ans, les travaux devront être menés pour accueillir 940 athlètes et penser à l’après. À ces logements destinés aux primo-accédants : 58 % en accession libre, 31 % en bail réel solidaire et 11 % en logements aidés à destination des saisonniers ou pluriactifs. Une résidence pour les travailleurs saisonniers devrait aussi voir le jour. L’ancienne chapelle sera reconvertie en lieu destiné à l’attractivité économique. Il est également en projet un lieu muséal pour témoigner de l’histoire militaire du site, et un nouveau théâtre intercommunal.
Quant à l’usine de la Schappe, des discussions sont en cours avec le propriétaire actuel, elles vont bon train selon la municipalité. La Ville a confié la charge à la SOLIDEO de négocier l’acquisition. Une usine qui devrait accueillir des capacités d’hébergement supplémentaires pour la famille olympique et les volontaires du COJOP. Ils seront transformés en logements supplémentaires dont au moins 25 % réservés à l’accession sociale à la propriété.
Des Jeux de "passage"
Edgar Grospiron est bien conscient de l'impact des jeux sur un territoire. Celui qui a toujours été "toujours été attaché à l'histoire", aurait été séduit par le projet lorsqu'il était athlète olympique. En tant que président du Comité d'organisation des Jeux Olympiques ou Paralympiques, il s'estime "de passage".
"Ce passage là va marquer, transformer et marquer, la région dans laquelle on est venu posé nos valises. On vient, on fait les jeux, on part et on laisse une trace indélébile dans l'histoire de la commune" E. Grospiron