- Hautes-Alpes -
Depuis la condamnation vendredi dernier, peu de réactions de la part de la classe politique haut-alpine ont été relevées. Jusqu'à ce dimanche soir. D'abord avec EELV 05 qui demande la mise en retrait du président. Une demande appuyée ensuite auprès de Jean-Marie Bernard par quatre élus du département catégorisés comme "indépendants".
Le président du département des Hautes-Alpes a été condamné par le tribunal correctionnel de Lyon vendredi pour favoritisme, prise illégale d’intérêts et détournements de fonds publics à 12 mois de prison avec sursis, 3 ans d’inéligibilité et 10.000 euros d’amende. Sur les conseils de son avocat, l’homme du Dévoluy a fait appel de cette décision, tout comme Jérôme Scholly, le directeur des services du département également condamné dans cette affaire. Les deux hommes restent donc présumés innocents jusqu'à la décision des juges en appel.
Mais pour Séverine Rambaud, Jean-Baptiste Aillaud, Catherine Asso et Alexandre Mougin, tous les quatre élus dans l’instance haut-alpine, le président doit se mettre en retrait de ses fonctions.
« Il ne faut pas se voiler la face : la condamnation de Jean-Marie Bernard jette le trouble dans la classe politique haut-alpine, car cette condamnation est lourde » J.-B. Aillaud
Pour l'élu départemental du canton de Tallard, le président du département reste innocent : « Nous demandons sa mise en retrait car nous ne contestons pas sa légitimité en tant que conseiller départemental de Veynes. » Jean-Baptiste Aillaud explique que le crédit accordé au président est entaché par cette condamnation, un problème « éthique » et non « politique ».
« À l'aube des Jeux olympiques de 2030, il serait de bon ton que Jean-Marie Bernard laisse sa place le temps de la procédure à un membre de sa majorité. » J.-B. Aillaud
Depuis 48 heures la population ne comprend pas que Jean-Marie Bernard se maintienne selon l’élu de Tallard.