Votre ville : DEVOLUY | Changer de ville

Hautes-Alpes : intempéries, l'État n'a toujours pas honoré le 0 reste à charge promis

Hautes-Alpes : intempéries, l'État n'a toujours pas honoré le 0 reste à charge promis

ÉCONOMIE / Les intempéries cette dernière année ont coûté cher aux collectivités. Si le gouvernement avait promis un 0 reste à charge, pour l’instant, rien n’est revenu dans les escarcelles

 

- Hautes-Alpes - 

Intempéries, après les promesses de l’État, que reste-t-il ? Car elles ont coûté cher aux collectivités. Si le gouvernement avait promis un 0 reste à charge, pour l’instant, rien n’est revenu dans les escarcelles. 

La promesse de Dominique Faure toujours pas actée

Des communes dévastées par des inondations et des coulées de boue, des routes emportées par des glissements de terrain ou des torrents qui sortent de leurs lits… ces images restent gravées dans les esprits des Haut-Alpins. Le Guillestrois, le Champsaur-Valgaudemar, les Écrins, l’Embrunais… presque tous les territoires ont été impactés cette dernière année. On se souvient aussi de Risoul, qui avait reçue en décembre la visite de Dominique Faure, ancienne ministre de la ruralité, « l’État sera au rendez-vous, je m’engage à ce que les communes n’aient aucun reste à charge ». 

Sur les 15 millions d’euros de dégâts sur les routes, seulement 150.000 euros reçus par le Département

Pourtant, depuis, rien comme le constate Christine Portevin la maire de Guillestre, « nous n’avons rien reçu de l’État, j’espère que ça va arriver car cela met la commune en porte à faux. On a d’autres choses à faire et il faut avancer ». 

La maire de Guillestre qui salue par contre le soutien financier du Conseil Départemental des Hautes-Alpes. Qui lui aussi doit pourtant faire face aux dégâts. Cela lui coûte 15 millions d’euros rien que pour les routes. Et là aussi, rien de l’Etat ou presque rien comme l’explique Marcel Cannat, vice-président en charge des infrastructures routières, « 150.000 euros du fonds vert ». 

La promesse de l’Etat n’est pas respectée, et elle a des conséquences : il a bien fallu trouver cet argent quelque part. Ce sont donc des prochains investissements qui sont gelés, « nous avons pris l’argent dans la galerie de la Marionnaise, dont les travaux n’avaient pas encore commencé. Mais depuis, ils ont débuté, il va donc falloir diminuer de partout. Ce sont des investissements pour 2026-2027 qui sont gelés ». Marcel Cannat qui demande aux Parlementaires, notamment aux deux nouvelles députées, de l’appuyer dans sa requête. 

De son côté, le député honoraire des Hautes-Alpes Joël Giraud explique sur Alpes 1 s’être inquiété des fonds qui n’avaient toujours pas été débloqués par l’État. Selon lui, le dossier a pris du retard mais le rapport d’Inspection Général devrait être validé mi-septembre. C’est lui qui déclenchera le processus d’indemnisation par le fonds intempéries. 

Le reportage de Cyrielle Cava Michard : 

C. Cava Michard