Hautes-Alpes : un protocole féminicide pour mieux prendre en charge les enfants victimes d’un tel drame

Hautes-Alpes : un protocole féminicide pour mieux prendre en charge les enfants victimes d’un tel drame

SOCIÉTÉ / Il doit être signé par le Parquet, le CHICAS, le Conseil Départemental mais aussi la Police et la Gendarmerie

 

- Hautes-Alpes -

Les violences intrafamiliales : un dossier pris à bras le corps par le Parquet de Gap. En 2023, 110 jugements devant le tribunal correctionnel concernaient ces violences, pour 121 en 2022, « après trois années d’augmentation » explique la Procureure de la République de Gap, Marion Lozac’hmeur. En 2023, des pôles VIF pour Violences Intrafamiliales ont été nationalement installée. Ils sont désormais mis en place dans les territoires.

 

Une première réunion opérationnelle lundi dans les Hautes-Alpes

Une semaine qui n’a pas été choisie au hasard alors qu’est célébrée ce vendredi, la Journée Internationale des Droits des Femmes explique la Procureure de la République de Gap

 

« L’objectif c’est d’organiser 3 à 4 réunions par an avec des acteurs différents, par exemple autour du logement ou de la santé »

Dans les Hautes-Alpes, 28 victimes ont actuellement à leur disposition des « téléphones grave danger ». Il permet grâce à une touche dédiée de joindre en cas de grave danger un service de téléassistance. Il permet également de géolocaliser le bénéficiaire. Un dispositif qui peut être attribué à toutes les phases d’une procédure pour prévenir de nouvelles violences que pourraient subir une victime de violences conjugales ou de viol de la part de son conjoint, ex-conjoint ou concubin.

 

« Un protocole féminicide » doit être prochainement mis en place sur le territoire

Il est signé par le Parquet, le CHICAS, le Conseil Départemental mais aussi la Police et la Gendarmerie explique la Procureure, Marion Lozac’hmeur. Il doit permettre une meilleure prise en charge des enfants de victimes « témoins d’un féminicide ou d’un homicide intrafamilial (…) pour permettre la mise à l’abri des enfants ».

 

« Nous nous sommes aperçus qu’il était nécessaire qu’un point médical soit immédiatement fait, mais aussi un point familial, pour connaitre l’organisation car les enfants perdent l’un des parents, et l’autre est mis en cause »

 

Notez que depuis l’automne dernier, l’hôpital de Gap accueille une Unité d’Accueil Pédiatrique des Enfants en Danger, UAPED. Elle permet une prise en charge médicale des enfants et un recueil de la parole facilité à travers une salle d’audition spécialisée dite « Mélanie », en présence de policiers ou de gendarmes formés spécifiquement.
La Maison de Protection des Familles, structure de la Gendarmerie, se trouve quant à elle à Embrun. Elle assure les auditions Mélanie sur Gap ou Briançon.

A. Vallauri