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Hautes-Alpes : un mois après les intempéries, la reconnaissance de catastrophe naturelle est "une chance qui ne va pas tout résoudre"

Hautes-Alpes : un mois après les intempéries, la reconnaissance de catastrophe naturelle est "une chance qui ne va pas tout résoudre"

POLITIQUE / Après la reconnaissance du statut de l'état de catastrophe naturelle jeudi dernier, les maires sont conscients que cela ne résoudra pas tout : il faut désormais s'adapter

 

- Hautes-Alpes -

Il y a un mois, des maisons, des champs, des routes, des commerces ont été détruits dans le Guillestrois et le Queyras. Dans ce secteur des Hautes-Alpes, il est tombé entre 150 et 180 mm de pluie, en 48 heures. Selon Météo France, deux facteurs ont aggravé les crues : une limite neige-pluie plus haute, à 2.600 m d’altitude, et des sols déjà gorgés d’eau par les précipitations des jours précédant. Le préfet, Dominique Dufour, a entrepris la reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle pour les communes sinistrées. Jeudi dernier, c’était chose faite : la reconnaissance de l’état de catastrophe naturel a été actée au Journal Officiel pour 37 municipalités. Sont concernées des villes comme Briançon ou des communes comme Réallon, Risoul ou encore Guillestre.

Ce statut relève d’une évidence pour la maire de Guillestre, Christine Portevin, mais cela ne va pas tout résoudre. « C’est quelque chose qui était attendu, déclare l’édile, mais il ne faut pas le voir comme une boîte de Pandore où tout va pouvoir être financé partout. »

 

« Il faut le voir comme une chance parce que cela va être plus rapidement évalué et remboursé. Mais cela ne va pas tout résoudre. » C. Portevin

 

La maire rappelle que même avec ce statut, il faut faire des dossiers de subventions et se battre pour les obtenir. La commune a besoin de 800 000 à 1 million d’euros pour couvrir ses dégâts au niveau des ponts, du camping municipal, du réseau d’eau. « Il y a beaucoup de problèmes qui apparaissent par la suite » reconnaît enfin Christine Portevin.  La maire de Guillestre reste donc attentive au déroulé de la situation avec cette phase de reconstruction qui débute.

 

 

Ne pas oublier et s'adapter

À Eygliers, la reconstruction a bien sûr débuté. Mais la maire Anne Chouvet, n’a pas l’impression que tout le monde ait pris conscience des évènements de début décembre.

 

« Il faut faire mais en prenant en compte de tout ce qui est arrivé. La nature on ne la commande pas. »

 

Elle regrette certaines situations comme celle de cette commerçante ; l’entreprise missionnée pour effectuer les travaux refuse de placer les raccordements électriques en hauteur. « Quitte à faire du neuf, autant le faire en respectant les règles des zones inondables » conclut l’édile d’Eygliers.

 

 

Conformément à ce qu'a anoncé Dominique Faure, la ministre en charge des collectivités territoriales lors de son déplacement dans le Guillestrois, un sous-préfet s’apprête à être nommé pour aider spécifiquement les maires des communes sinistrées du 1er décembre dans les Hautes-Alpes.

N. Dalbera