- Hautes-Alpes -
Le squat des Jeunes Pousses à Briançon évacué ce mercredi matin. Squattée depuis le mois d’août par des migrants et des anarchistes d’extrême gauche, un arrêté d’évacuation avait été pris ce lundi, par le maire, Arnaud Murgia, pour l’ancienne maison médicale. La force publique est intervenue ce mercredi sur ordre du Préfet pour procéder à l’exécution de cet arrêté « et mettre à l’abri les occupants qui n’avaient pas volontairement quitté les lieux » explique l’édile de la Cité Vauban. Des atteintes à la sécurité et à la salubrité avaient en effet été relevées depuis plusieurs semaines par les patrouilles de police.
© Réseau X / Arnaud Murgia
Le maire s’inquiétait également de la proximité avec des établissements scolaires. En octobre dernier, la justice avait ordonné l’expulsion de ce bâtiment d’ici le 10 décembre, l'édile craignait qu’un délai ne soit accordé du fait de la trêve hivernale. Délai qui peut être annulé en cas de trouble à la tranquillité publique.
« J’ai toujours œuvré pour les migrants. J’ai toujours été avec le refuge. Je n’ai jamais été contre. Pourquoi on me fait ça ? »
« Mon bureau a été dévasté. Ils ont cassé les vitres. C’est tagué. Les dossiers médicaux ont été balancés » explique au micro d’Alpes 1 le propriétaire des lieux, le Docteur Faraj. À ses côtés, son épouse est en pleurs, « je suis désarmée, je suis triste. Vous imaginez dans quel état c’est. Ce n’est pas comme ça qu’on faire de l’humanitaire, ce n’est pas en dégradant et en détruisant les biens des autres ». « Nous avons été trahi par le Refuge » ajoute le Docteur Faraj.
© Réseau X / Arnaud Murgia
Michel, le voisin de l’établissement se désole également de l’état dans lequel cette ancienne clinique a été laissée, « je suis horrifié. Il y a des excréments, des détritus. Quand le refuge solidaire a fermé, nous avons vu arriver une centaine de migrants chaque jour (…) ce qui nous faisait très peur c’est qu’ils utilisaient du gaz alors qu’ils étaient juste à côté d’une école ».
Suite à cette évacuation, l’association Tous Migrants n’a pas manqué de réagir. « Si le gouvernement et les pouvoirs publics locaux respectaient la dignité et les droits des personnes, ce squat n’aurait jamais existé, ni le refuge solidaire » écrit-elle dans un communiqué. « Il y a urgence à remettre la responsabilité de la situation sur les pouvoirs publics » ajoute-t-elle.
Le reportage de Thibaut Durand :