- Hautes-Alpes -
C’est une première dans le département des Hautes-Alpes. Une Unité d'Enseignement en Elémentaire Autisme a ouvert ses portes à l’école primaire Fontreyne. Concrètement une dizaine d’élèves autistes bénéficient d’un accompagnement spécifique. Autour d’eux, deux AVS, une éducatrice, une aide médico-psychologique et bien sûr un ou une enseignante. Toute cette équipe s’occupe des élèves dans une classe située au rez-de-chaussée de l’école. Une classe pas comme les autres, il n’y a pas de rangées de tables devant le tableau. Madame Roux, l'enseignante depuis le 18 septembre a voulu faire les choses autrement.
« Il y a des espaces différents avec un espace de regroupement, où on fait des tabatas. Ce sont des chorégraphies projetées au tableau que les enfants doivent reproduire. » M. Roux
Tout autour de la pièce, on a des tables qui font face à un mur. Et lorsqu’on s’assoit sur l’une d’elles, on ne peut pas voir son voisin car on est séparé par une paroi en plastique de couleur jaune, « ce sont des enfants qui sont très vite stimulés par ce qu’ils voient, par ce qu’ils entendent, par ce qu’il se passe autour. Avec beaucoup de guidance, l’objectif c’est qu’ils puissent travailler sur les quatre tables face au tableau côte à côte, sans être perturbé par les voisins. C’est la dernière étape avant d’aller en inclusion en classe ordinaire ».
Deux salles de classe en une seule
Les élèves sont toujours dans la même classe. Ils travaillent en individuels, en groupe, face au tableau parfois. Certains n’en sont pas capables. Mais quand même tout le monde progresse. « Ce sont des enfants devenus élèves. Ils sont capables d’attendre, d’appliquer des consignes, d’aller voir leur emploi du temps tout seul ou même de rester assis. » Il y a une deuxième salle avec des ilots pour les travaux de groupe avec un adulte pour un enfant ou deux enfants, « ils font des ateliers ou alors ils travaillent sur des petits fichiers. Et je prépare toutes les activités pour tous les ateliers. » comme par exemple cette règle graduée. Il faut trouver sur cette règle, quel nombre est à l’endroit de la flèche ». Ils finissent toujours par y arriver grâce à la méthode d’enseignement spécifique à cette unité d’enseignement en élémentaire autisme.
« On fait de l’enseignement sans erreur. Cela veut dire que l’on fait en sorte qu’ils ne se trompent pas. On apprend par la répétition mais sans se tromper car on ne les met jamais en situation d’erreur. Si on voit qu’ils vont faire une erreur, on guide pour qu’ils ne la fassent pas » M. Roux
Cette classe de madame Roux est le résultat d’un an d’échanges entre la mairie de Gap, la direction des services départementaux de l’éducation nationale, l’association PEP et l’ARS qui finance à hauteur de 140 000 euros par an. Le reportage de Nino Dalbera :
