Hautes-Alpes : Latifa Ibn Ziaten à Gap pour alerter sur la radicalisation

Hautes-Alpes : Latifa Ibn Ziaten à Gap pour alerter sur la radicalisation

EDUCATION / À l'occasion de la semaine des droits de l'enfant, la mère de Imad Ibn Ziaten, tué par Mohammed Merah en 2012, a échangé avec les spectateurs de "Latifa, une femme dans la République" au conseil départemental de Gap. Rencontre

 

- Hautes-Alpes -

Latifa Ibn Siaten, la mère de Imad Ibn Ziaten premier militaire assassiné à Toulouse par le terroriste Mohammed Merah en 2012, était à Gap ce mercredi 22 novembre. La femme de 63 ans aujourd’hui a participé à un échange avec les spectateurs du documentaire « Latifa, une femme dans la République ». Produit en 2016, le film a été diffusé au conseil départemental des Hautes-Alpes à l’occasion de la semaine de l’enfant organisé par l’instance. Il y avait environ 120 spectateurs.

 

À 18h, après quelques mots du président du département Jean-Marie Bernard, le documentaire est lancé. Il débute par la mort de Imad Ibn Ziaten, son fils. La franco-marocaine revient sur les jours qui ont suivi cet assassinat. Latifa Ibn Ziaten raconte son voyage à Toulouse 40 jours après où elle rencontre des adolescents qui ont côtoyé Mohammed Merah. Ces jeunes disent que le terroriste est mort en martyr. Un moment déclencheur pour la mère du militaire défunt. Celle qui cuisine alors des repas dans un collège abandonne son travail et monte une association, IMAD, pour lutter contre la radicalisation. Ce combat la mène aux quatre coins de la France dans les écoles, les foyers, les prisons pour témoigner mais surtout écouter les jeunes.

 

« Je pense qu’il faut dialoguer. Il faut comprendre ce qu’ils veulent. On ne décide pas leurs choix. Un jeune a ses idées. On doit l’accompagner, c’est important. »


La rencontre s'est terminée par une séance de selfies et de discussions plus intimes entre Latifa Ibn Ziaten et quelques membres du public.
 

Latifa Ibn Ziaten est attendue également le 5 décembre prochain au Théâtre Jean Le Bleu à Manosque. Un temps d'échanges sera là aussi organisé après la projection du film documentaire. La Ville, DLVAgglo, la Préfecture des Alpes de Haute-Provence ainsi que le Comité Interministériel de Prévention de la Délinquance et de la Radicalisation ont contribué à sa venue. 

N. Dalbera