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Hautes-Alpes : une famille tunisienne avec quatre enfants à la rue à Gap

Hautes-Alpes : une famille tunisienne avec quatre enfants à la rue à Gap

SOCIÉTÉ / Les associations interpellent les services de l'État. La préfecture explique que les hébergements d’urgence sont saturés, et que ses services n’ont pas été sollicités

 

- Hautes-Alpes -

 

Installée sur une table de pique-nique, une couverture à leurs pieds, une famille d’origine tunisienne est entourée par des bénévoles du Réseau Hospitalité. Depuis dimanche, les parents Hamdi et Lahab et leurs quatre enfants, âgés de 1 à 5 ans, sont à Gap, à la rue. Après avoir vécu un temps sur Lyon puis sur Nice, ils viennent d’arriver dans les Hautes-Alpes. Pour l’heure, aucune solution de logement n’a été trouvée pour cette famille d’exilés. Le 115 étant surchargé, c’est la solidarité qui s’organise pour les aider. Dans un tupperware, un repas chaud. Des pâtes que les enfants se partagent. Chacun sa bouchée, mais une assiette pour quatre. Une situation « très difficile » expliquent les parents de 36 et 26 ans, visiblement inquiets et fatigués. Ils passent leurs journées dehors et ont aussi dormi à la rue. Depuis mardi soir, le Réseau Hospitalité loue une chambre d’hôtel pour la famille, mais il demande à l’État d’agir explique Marie Odile. Certains de ses membres se sont donc réunis ce jeudi matin devant les locaux de la DDETSPP à Gap.

 

« On demande à l’État de remplir son rôle, de mettre à l’abri toutes les personnes à la rue »

 

 

 

Notez que ce jeudi, en fin de matinée, des membres d’associations ont été reçus par le directeur de la DDETSPP.

 

Un dispositif d'hébergement d'urgence surchargé ?

Contactée par la rédaction d’Alpes 1, la préfecture précise « qu’aucune demande d’asile n’a été déposée auprès de la préfecture des Hautes-Alpes par ce couple et leurs enfants entrés irrégulièrement sur le territoire » ajoutant que « les services de la DDETSPP n’ont pas été saisis de cette situation aujourd’hui ». Selon les services de l’État, « le dispositif d’hébergement d’urgence abrite chaque nuit entre 180 et 200 personnes depuis septembre 2020, ce qui est bien au-delà de ses capacités financées ». Ainsi, demandeurs d’asiles et « personnes en grande vulnérabilité sont prioritaires dans la limite des places disponibles, ce qui n’est pas le cas actuellement » conclut la préfecture.

 

A. Vallauri