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Hautes-Alpes : Refuge Solidaire, fermé ou pas ?

Hautes-Alpes : Refuge Solidaire, fermé ou pas ?

SOCIÉTÉ / Alors que le conseil d'administration avait décidé de la fermeture du lieu d'hébergement à Briançon pour des personnes exilées, les annonces ont été inverses ce mercredi. Pour au final acter l'évacuation selon le Dauphiné Libéré

 

- Hautes-Alpes - 

 

Les annonces auront été contradictoires tout au long de ce mercredi, mais le Refuge Solidaire à Briançon a bien fermé, comme nous l’apprennent nos confrères du Dauphiné Libéré. Le conseil d’administration, qui gère ce lieu d’accueil d’urgence pour les migrants, avait pris cette décision en début de semaine face à une structure saturée : plus de 330 personnes exilées alors que la capacité d’accueil maximale est de 80 places. Les résidents encore hébergés ont été conduits à la gare de Briançon pour quitter la ville, d’autres ont rejoint la salle paroissiale Sainte-Thérèse.

 

Arnaud Murgia n'exclut pas la voie juridique pour empêcher une potentielle réouverture

Le maire Arnaud Murgia, annonce avoir écrit à la Première ministre « pour lui demander son aide : on ne peut plus décemment laisser notre Ville toute seule », écrit-il. Il se dit opposé à la réouverture du Refuge Solidaire et n’exclut pas d’user de moyens juridiques, « la situation est devenue invivable et inacceptable pour l’immense majorité des Briançonnais. J’ai reçu plusieurs dizaines de messages de soulagement en mairie ». Arnaud Murgia estime aujourd’hui que les associations veulent se « substituer à l’État en édictant leurs propres lois sur l’immigration. Il est grand temps qu’on le laisse s’occuper de cette situation en accueillant en France les personnes éligibles au droit d’asile et en expulsant les individus en situation irrégulière ».

Des paroles qui « indignent » Europe Écologie les Verts dans les Hautes-Alpes, « elles sont contraires à la tradition humaniste et fraternelle des montagnards ». Un manque « total d’empathie » selon le parti, qui se tourne vers l’État pour gérer les exilés qui resteront sur place.  

 

C. Cava Michard