Haute-Provence : une téléconseillère accusée de détournements

Haute-Provence : une téléconseillère accusée de détournements

JUSTICE/ Âgée de 50 ans, Célia téléconseillère dans une banque s’est présentée à l'audience correctionnelle dignoise, pour des délits commis entre 2015 et 2016 à Villeneuve

 

- Alpes de Haute-Provence -

 

Célia, une femme âgée de 50 ans s’est présentée à l'audience correctionnelle dignoise pour des délits commis entre 2015 et 2016 à Villeneuve, rapportent nos confrères de la Provence.

La prévenue aurait détourné de l’argent dans une banque dans laquelle elle était téléconseillère. En tant que postière, elle gérait seule les envois en recommandés, ainsi que les dépôts et les retraits financiers des clients âgés et des habitués.

Très dépensière, sa mère lui avait retiré sa procuration lorsqu’elle s’était rendue compte de la disparition de 14. 710 euros en juin 2015.  Elle explique, toujours selon nos confrères de la Provence, « Oui, je lui prenais de l'argent en faisant de faux bordereaux, quand j'étais coincée financièrement ».

La femme se faisait également des virements via le compte de son fils, le mettant dans des situations financières compliquées. Au mois de juillet 2015, une femme constate qu’il y a eu un débit de 15 000 € sur son compte, ainsi que des versements importants.

La prévenue explique que lorsqu’elle était en difficulté pour payer son loyer et ses crédits, elle se servait, puis annulait les débits sur les comptes et cachait le trou dans la caisse. Selon elle, seule la banque a subi un préjudice financier. Le 18 juillet 2016, la prévenue appelle la police pour expliquer qu’elle vient d’être victime d’un vol à main armée, par un homme barbu qui aurait pris la fuite après l’avoir bâillonnée avec du ruban adhésif, lui avoir ligoté les mains et lui avoir projeté du gaz. Des faits qu’elle reconnait avoir totalement inventés.

Pour les avocats des parties civiles, le braquage aurait été inventé pour justifier le trou dans la caisse, à quelques heures d’un contrôle qui avait été annoncé.

Qualifiée de mythomane et manipulatrice par des experts psychiatres, Célia a été licenciée pour faute grave après 22 ans d’ancienneté, elle a également été soumise à un redressement fiscal à hauteur de 100 000 €.

Le parquet requiert 2 ans de prison dont 1 avec sursis, une obligation soin, le dédommagement des victimes et une interdiction d’exercer dans le secteur bancaire. Le délibéré a été renvoyé.

L.Giambi