Votre ville : MONTGENEVRE | Changer de ville

Haute-Provence : "qu'allez-vous faire pour les urgences de Manosque ?"

Haute-Provence : "qu'allez-vous faire pour les urgences de Manosque ?"

SANTÉ / Le député NUPES Léo Walter a interpellé Agnès Firmin Le Bodo au sujet des urgences de Manosque, qui afficheront à nouveau portes closes la nuit, avec un système de régulation le jour

 

- Alpes de Haute-Provence - 

 

« Que comptez-vous faire pour l’hôpital de Manosque ? », la question de Léo Walter à Agnès Firmin le Bodo. Le député insoumis des Alpes de Haute-Provence a interpellé vendredi la ministre déléguée chargée des professions de santé. Alors que de nouvelles nuits de fermeture et de nouvelles journées de régulation ont été annoncées pour cette semaine dans les urgences de Louis Raffali, le parlementaire a voulu relancer le débat sur la crise de l’hôpital public. « 119 nuits de fermeture en 2022, 16 entre janvier et mars, 30 consécutives en avril et une situation tout aussi désastreuse en mai », Léo Walter a dressé un bilan chiffré des fermetures, en relatant aussi cette « nuit de septembre où un infirmier et une aide-soignante, en pause, ont vu arriver une voiture avec une jeune femme blessée à bord. La seule chose qu’ils ont pu faire, devant un hôpital techniquement ouvert mais fermé au public, c’est appeler les pompiers ».

Un « sentiment d’impuissance » qui nécessite une action du gouvernement selon le parlementaire. L’élu bas-alpin pointe du doigt la loi RIST, entrée en vigueur en avril dernier. Elle plafonne le salaire des médecins intérimaires pour éviter une surenchère entre hôpitaux. Mais selon Léo Walter, de nombreux services hospitaliers ruraux, et en particulier d’urgence, ne peuvent plus assurer la continuité des soins, « cette loi a engendré des conséquences désastreuses pour l’hôpital public. Que comptez-vous faire pour les urgences de Manosque et à plus long terme pour l’hôpital ? », a conclu le député.

 

« Il faut appeler le 15 », Agnès Firmin le Bodo

 

À cette question, la réponse peut surprendre. La ministre a avancé la solution « d’appeler le 15 avant de se déplacer aux urgences. C’est nécessaire, n’allez pas directement à l’hôpital, cela peut sauver des vies ». Agnès Firmin le Bodo a poursuivi ses propos sur la loi RIST en précisant qu’un travail avec les ARS et les directeurs d’hôpitaux avaient été mis en place dès le mois de janvier, « je ne peux pas vous laisser dire que la régulation a été mise en place de façon brutale ».

 

 

C. Cava Michard