Haute-Provence : une table ronde pour faire face aux déserts médicaux

Haute-Provence : une table ronde pour faire face aux déserts médicaux

SANTÉ / À l'initiative du Département, elle a permis à tous les acteurs locaux de la santé d'échanger et la question du salariat des médecins a été clairement posée sur la table

 

 - Alpes de Haute-Provence -

 

Une table ronde pour faire face aux déserts médicaux dans les Alpes de Haute-Provence. En partenariat avec l’ARS, la CPAM et la Région, elle a été organisée ce mercredi après-midi par le Département qui s’engage sur le thème de la santé. Si ce n'est pourtant pas l’une de ses compétences attitrées, il joue dans ce cas précis un rôle d’intermédiaire en réunissant les acteurs locaux avec notamment tous les ordres des professionnels de la santé pour échanger autour d’un seul but : trouver des solutions pour contrer la désertification médicale.

 

« Le salariat des médecins, c’est dans l’esprit de toutes les collectivités même s’il n’est pas question de l’opposer aux libéraux », Éliane Barreille

 

Cette table ronde a ainsi été l’occasion de donner la parole à tout le monde, mais aussi de présenter la méthodologie de l’étude qui va être prochainement lancée pour la mise en place d’une offre de soin complémentaire. Avant toute chose, la présidente du Département Éliane Barreille tient à souligner qu’il est très important de poser un diagnostic clair sur la situation du département, territoire par territoire. Une condition sine qua non afin de cadrer les différentes lignes directrices envisagées en propositions cohérentes et compatibles avec ce qui est déjà existant.

 

30 médecins généralistes en moins en sept ans

Cette problématique est donc centrale dans les Alpes de Haute-Provence car le département dispose certes, d’une densité de médecins généralistes supérieure à la moyenne nationale mais ses médecins sont de plus en plus âgés et leur présence sur le territoire se révèle en constante baisse depuis sept ans (187 en 2016 contre 157 en 2023). Notez finalement que l’enjeu de mobilité est primordial sur cette thématique et l’exemple des services d’urgences l’illustre parfaitement. En effet, plus de 30% de la population se situent à plus d’une demi-heure de route des hôpitaux de Digne les Bains, Sisteron ou Manosque.

 

M.Bonnefoy/C.Lourenço