- Alpes de Haute-Provence -
« On se croit tout permis » : Daniel Spagnou tape du poing sur la table. Un coup de gueule sous forme de deux arrêtés municipaux : le premier interdit l’accès à la montée de la citadelle aux véhicules de plus de 5 mètres de long et 2 mètres de haut, type camping-car. L’autre interdit le camping sauvage sur le site du Collet.
Les incivilités de plus en plus nombreuses au sein du cimetière
Depuis plusieurs années, une aire d’accueil officieuse s’est installée dans ce secteur, à proximité du cimetière. Outre la circulation rendue extrêmement difficile, le maire regrette de nombreuses incivilités, « avec des dépôts d’ordures ménagères, des vidanges sauvages, des comportements inappropriés dans le cimetière ». Ainsi, les fontaines auraient servi à la prise de douche par des visiteurs, les toilettes seraient également régulièrement inutilisées. « C’est insupportable » lance sur Alpes 1 Daniel Spagnou, d’autant que la ville possède deux aires d’accueil devant la gare et à la sortie du tunnel « mais elles n’ont été qu’à moitié utilisées l’an dernier ». Le camping n’a pas affiché plein non plus, « le gérant a perdu 40 % de son chiffre d’affaires ».
« J’ai pris le taureau par les cornes », D. Spagnou
Le maire de Sisteron assume entièrement cette prise de décisions, rendue nécessaire pour assurer la sécurité du secteur, « la montée est dangereuse, elle n’est pas faite pour recevoir une quarantaine de véhicules par jour. Il y a eu des incidents avec le petit train qui a été obligé de reculer. Il y a aussi l’école du Tivoli, le centre de loisirs et la cantine municipale à proximité ». Une décision concertée puisque la fédération des camping-caristes des Alpes de Haute-Provence a participé à la mise en place de ces interdictions, « ils ont compris qu’il y avait quelque chose de grave ».
Tout contrevenant s’exposera à une amende, 135 euros pour les particuliers, 1.500 euros pour les professionnels de la route et autant pour du camping car sauvage. Un agrandissement de l’une des deux aires d’accueil est par ailleurs à l’étude.
T. Masselis / C. Cava Michard
