Haute-Provence : le Pont des Arches sera démoli pour être reconstruit

Haute-Provence : le Pont des Arches sera démoli pour être reconstruit

ROUTES / Un projet de 11 millions d'euros, le nouveau pont sera beaucoup plus large : de 4,5 mètres de large, il passera à 12,5 mètres avec une voie cyclable sécurisée. L'opposition "Terre Dignoise" lance une pétition pour le maintenir, "trop coûteux" défend la présidente Eliane Barreille

 

- Alpes de Haute-Provence - 

 

Le pont des Arches à Digne sera démoli pour laisser place à un nouveau. La décision a été présentée vendredi par le Conseil Départemental des Alpes de Haute-Provence. L’ouvrage sur la départementale 900 à Digne les Bains devrait voir les engins de chantier s’installer prochainement : l’appel d’offres a été lancé en ce début d’année 2023, et du côté du Département, on espère débuter les travaux au mois d’août prochain pour une durée de 15 mois « donc une ouverture en 2024 » estime Eliane Bareille, président du Conseil Départemental.

 

Un axe important pour la desserte de Digne les Bains

Le pont des Arches revêt un intérêt stratégique : indispensable à la circulation des Dignois résidents au quartier de Champourcin, il assure aussi la desserte de la Robine sur Galabre et Barles et permet l'accès au Musée Promenade, à la réserve géologique ainsi qu'à la dalle aux ammonites. L’été, ce sont 5.000 véhicules qui le franchissent. L’ancien pont sera totalement démoli pour qu’un nouvel ouvrage voit le jour, de 140 mètres de long, « il sera élargi. De 4,5 mètres de large, nous passerons à 12,5 mètres avec deux voies laissées à la circulation automobile et une voie cyclable totalement mise en sécurité » avec un séparateur en béton, précise l’élue.

 

L’opposition municipale Terre Dignoise appelle à conserver l’ancien ouvrage

Le groupe a lancé une pétition, considérant que l’on parle d’un ouvrage historique. Mais le maintenir représenterait, à long termes, des investissements coûteux, « le pont est en très mauvais état et difficilement utilisable. Le remettre en état nécessiterait des fonds importants, plus de 2 millions d’euros voire davantage avec une expertise plus poussée. Quant à la piste cyclable, elle aurait nécessité des travaux d’entretien permanent et des frais toujours plus importants », poursuit Eliane Bareille.

Le projet d’une reconstruction est estimé à 11 millions d’euros, avec une participation financière de l’État à hauteur de 1,17 millions d’euros pour la voie verte.

 

M. Bonnefoy / C. Cava Michard