Haute-Provence : mobilisation des syndicats pour une famille nigériane

Haute-Provence : mobilisation des syndicats pour une famille nigériane

ÉDUCATION/ POLITIQUE / « Nous ne pouvons envisager que la République les oblige à camper sur les trottoirs » écrit le syndicat SNUIPP-FSU 04

 

- Alpes de Haute-Provence -

 

Mobilisation pour une famille nigériane menacée de quitter son hébergement. Le syndicat SNUIPP-FSU interpelle les autorités pour cette famille dont les enfants sont scolarisés à l’école de la Luquèce de Manosque. Vivant en France depuis 5 ans, les deux parents et leurs trois enfants doivent quitter l’établissement d’accueil et de logement des demandeurs d’asile, CADA, de Manosque.  Le syndicat enseignant se dit inquiet « nous ne pouvons envisager que la République les oblige à camper sur les trottoirs ».

 

Un statut de réfugié refusé à deux reprises selon la préfecture

Contactée par notre rédaction, la préfecture des Alpes de Haute-Provence précise que depuis 2018, et leur entrée illégale en France, cette famille est « hébergée gratuitement au sein d’un établissement d’accueil et de logements des demandeurs d’asile » à Manosque.  Fin novembre, la Cour nationale du droit d’asile a confirmé « la décision de l’OFPRA en jugeant une seconde fois » que les parents « ne pouvaient prétendre au statut de réfugié ». Ainsi, ils devront quitter le dispositif d’hébergement pour « laisser la place à de nouveaux demandeurs d’asile ». Les services de l’État précisent également qu’un délai d’un mois dans le CADA est accordé. Une période durant laquelle la famille va bénéficier d’un accompagnement « dans la recherche de solutions de sortie notamment afin de les aider au retour volontaire dans leur pays d’origine ».

 

A. Vallauri