- Alpes de Haute-Provence -
Ne plus voir se reproduire le scénario de l’été 2022, « un été qui a été un signal d’alarme » selon le préfet des Alpes de Haute-Provence Marc Chappuis. C’est en ce sens que les élus, les syndicats de rivières, les socioprofessionnels et les représentants se sont réunis, ce mardi, à Digne les Bains pour les premières Assises de l’eau. Un évènement impulsé par le Conseil Départemental. « Il faut agir, et surtout il faut anticiper », expliquait le préfet à l’issue de cette journée.
Anticiper avec une meilleure gouvernance de l’eau
La gouvernance de l’eau pose aujourd’hui question : la ressource doit se répartir entre plusieurs usages, qu’ils soient touristiques, économiques, agricoles ou hydroélectriques. Les représentants de l’État sont d’accord pour le dire : la règlementation autour de l’eau doit être assouplie, « en discussion avec ceux qui subissent en premier lieu les restrictions, comme les socioprofessionnels ». Marc Chappuis mise beaucoup sur les PGRE, les Plans de Gestion de la Ressource en eau, « c’est sans doute un outil qui permet de prolonger le dialogue avec les socioprofessionnels ».
Anticiper avec plus de réserves
Le lac de Serre-Ponçon ne doit pas être la seule ressource pour l’irrigation, d’autres sont possibles, notamment les réserves hivernales. Des projets qui peinent à sortir de terre, « les procédures sont trop longues, il faut que l’on gagne sur les délais. Il faut des adaptations réglementaires pour que ces réserves sortent plus rapidement », s’accorde à dire le préfet.
Anticiper avec plus d’économies d’eau
Sécuriser la ressource en eau, c’est aussi l’un des points essentiels ressorti de ces Assises. « Nous n’avons que 50 % des captages qui sont protégés », évalue Marc Chappuis. Des travaux devront être menés sur les réseaux pour éviter les fuites, « il faut aussi revoir la facturation au forfait ». L’État sera « très probablement le principal financeur ». La DETR, la dotation d’équipement des territoires ruraux, doit être revue d’ici la fin de semaine, « l’ARS peut aussi accompagner tout comme le fonds vert qui représente 2 milliards d’euros sur le plan national ».