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Haute-Provence : une intersyndicale enseignante au secours d’une famille expulsée à Malijai

SOCIAL / ÉDUCATION / Elle interpelle notamment les autorités pour permettre aux deux fillettes de la famille géorgienne de poursuivre leurs scolarités au sein de l'école de la commune

 

- Alpes de Haute-Provence -

 

Arrivés illégalement en 2019 depuis la Géorgie, le couple Jamshoiani-Arabova et leurs deux filles ont reçu le 28 septembre dernier une mise en demeure pour quitter leur hébergement au sein de l’établissement d’accueil et de logement des demandeurs d’asile de Malijai. Le lieu où ils ont été pris en charge depuis le 9 juillet 2020 à la suite de leur demande d’asile. Une expulsion qui contraint, dans le même temps, les deux fillettes à stopper leurs scolarités à l’école de la commune. 

 

L'humanisme des syndicats contre le légalisme de la préfecture

Agées respectivement de 8 et 10 ans, Laura et Esmeralda vont devoir dire au revoir à leur classe de CE1 et de CM2 et cette décision administrative scandalise l’intersyndicale Sud Éducation 04, SE-UNSA 04, SNUipp-FSU 04, Solidaires 04, FSU 04 et UNSA Éducation qui interpelle les autorités.

 

« Nous refusons que ces deux élèves perdent du jour au lendemain tous les acquis d’une scolarité et ne pouvons imaginer que la République les oblige à camper sur les trottoirs »

 

De son côté, la préfecture des Alpes de Haute-Provence, contactée par la rédaction d'Alpes 1, joue la carte du légalisme car malgré plusieurs recours, les demandes d’asile ont été définitivement rejetées en septembre 2021 par l’Office français de protection des réfugiés et des apatrides (OFPRA) et en juin 2022 par la Cour nationale du droit d’asile. Cette dernière décision oblige donc cette famille à quitter la CADA de Malijai dans un délai d’un mois mais rien n’a été fait, ce qui explique la mise en demeure.

N’ayant plus le droit de se maintenir sur le territoire français, ils doivent donc rentrer dans leur pays d’origine mais peuvent bénéficier, le temps d’organiser le départ, de l’hébergement d’urgence dans le cadre du SAMU social. La préfecture tient à rappeller qu’en matière d’hébergement d’urgence, 368 places sont dédiées aux demandeurs d’asile et 193 sont de droit commun.

C.Lourenço