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Haute-Provence : le courant ne passe plus entre syndicats et direction à Manosque

SOCIAL / 80 à 90% des salariés du secteur de l'énergie sont mobilisés depuis une semaine devant le site de stockage souterrain de gaz manosquin

 

- Alpes de Haute-Provence -

 

Détenu par Géométhane, un Groupement d’Intérêt Économique et exploité par Storengy, filiale d’Engie, le site de Manosque est spécialisé dans le stockage souterrain de gaz. Mis en service en 1993 et classé Seveso, il occupe une place stratégique en matière d’approvisionnement en gaz naturel du Sud-Est de la France. Mais depuis une semaine, le site du Gontard est également devenu le théâtre d’un blocage des salariés de l’industrie électrique et gazière.

 

« On rassure les Français, le gaz se remplit ! Le piquet de grève a décidé de ne pas laisser entrer des entreprises extérieures mais s’il le fait, le gaz rentre ou sort », Sébastien Cresp, représentant CGT du personnel du site Géométhane

 

En grève depuis un mois, « on demande une revalorisation à hauteur de 15 % qui correspond à ce qu’on a perdu depuis une quinzaine d’années par rapport à l’inflation », revendique Sylvain Miralles, délégué syndical CGT Hydraulique EDF Méditerranée. Il pointe également du doigt l’ouverture à la concurrence de 2004 « qui devait baisser les factures mais aujourd’hui, ce sont les usagers qui payent ». Avec à sa tête Sébastien Cresp, représentant CGT du personnel du site manosquin, ce mouvement local prône donc pour une meilleure redistribution des richesses tout en mettant en avant des propositions pour préserver le service public de l’énergie.

 

Un piquet reconduit

Répondant à l’appel à la mobilisation de l’intersyndicale nationale CGT-CFE CGC-CFDT-FO, ce piquet de grève ne compte pas être levé de sitôt car il est à nouveau reconduit après la réunion parisienne des partenaires sociaux avec la direction ce lundi matin. Une direction qui a proposé 1% d’augmentation à partir du 1er juillet et 400 euros de primes. Insuffisant donc pour les 80 à 90% des salariés du secteur qui restent mobilisés avec des roulements car cette grève pèse bien entendu lourd au portefeuille.

 

C.Lourenço