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Haute-Provence : l'hôpital de Manosque au bord de la rupture

SANTÉ / À l’appel notamment de la CGT Santé, près de 200 personnes se sont réunis ce mardi matin devant l’hôpital de Manosque pour faire entendre haut et fort leur ras le bol. Un hôpital qui a déjà fait face à une quarantaine de fermetures de nuit des urgences depuis le début de l'année

 

- Alpes de Haute-Provence -

 

L’hôpital de Manosque au bord de la rupture. Ou pour être plus précis, le service des urgences qui a été fermé une quarantaine de fois de 18h30 à 8h30 depuis le début de l’année. Les raisons sont toujours les mêmes : manque de personnel et activité soutenue en raison de la crise sanitaire. Pour les soignants toujours présents à l’hôpital Louis Raffalli, la cocotte-minute est sur le point d’exploser et la perspective de l’été n’a rien de rassurante. 

 

© Alpes 1 

 

Un problème national vu par la sphère locale

À l’appel notamment de la CGT Santé, près de 200 personnes se sont réunies ce mardi matin devant l’hôpital de Manosque pour faire entendre haut et fort leur ras le bol. Un ras le bol national comme l’atteste les nombreuses mobilisations qui ont émaillé l’Hexagone. Cette journée de grève met en avant la nécessité d’avoir des urgences ouvertes 24h/24, 7j/7 à Manosque mais les revendications sont bien plus globales pour sauver un hôpital public à l’agonie : revalorisation salariale, plan national de recrutement, majoration des heures de nuit, dimanches et jours fériés ainsi que réintégration des soignants non-vaccinés suspendus. Une véritable colère qui s’apparente parfois à de la peur ou à de l’usure pour ces différents membres de l’hôpital de la Cité Giono.

 

« J’ai peur pour la santé… On va se soigner où maintenant ? », infirmière à l’hôpital de Manosque

 

Dans le cadre de ce combat syndical, la solidarité se construit clairement au niveau régional avec la présence, ce mardi, à Manosque, de soignants venant de Nice, Draguignan, Aix-en-Provence, Pertuis et même Gap. Une mobilisation qui se veut d’envergure pour créer un rapport de force car selon Cédric Volait, coordinateur régional CGT Santé PACA, il existe des marges de manœuvre à l’instar de ce qui a été fait à Sisteron en 2020.

 

« Au bout de 14 mois de mobilisations à Sisteron, quasiment toutes les propositions qu’on a mises sur la table ont été appliquées », Cédric Volait

 

Président du conseil de surveillance de l’hôpital de Manosque, le maire Camille Galtier a reçu ce mardi en fin de matinée en mairie une délégation de soignants. Notez que pour l’occasion, le Café des Libertés et Merlin Longuet ont fait le déplacement depuis Forcalquier pour participer à la manifestation mais également pour organiser un rassemblement qui se veut festif juste devant l’hôtel de ville manosquin.

Le reportage de Christophe Lourenço :

C.Lourenço