Haute-Provence : l'augmentation de la taxe foncière de 2 % votée par la DLVagglo

POLITIQUE / Un vote à bulletins secrets et non sans opposition des élus de la ville de Manosque

 

- Alpes de Haute-Provence - 

 

DLVAgglo : l’augmentation de la taxe sur le foncier bâti votée vendredi soir mais non sans opposition. Notamment celle des élus de Manosque. « Les voix de la majorité de la ville de Manosque n’ont pas suffit et nous n’avons pas convaincu assez de maires, je le regrette. Monsieur Petrigny est donc le président de l’impôt avec plus de quatre millions d’euros en deux ans », écrivait sur les réseaux sociaux Camille Galtier, le maire de Manosque, à l’issue des débats.

 

Un vote à bulletins secrets demandé par l’édile manosquin

S’il était au départ prévu que les élus s’expriment à main levée, Camille Galtier a demandé de voter l’augmentation de la taxe à bulletin secret « pour protéger les uns et les autres et que chacun le vote comme il l’entend ». Un tiers des élus communautaires l’ayant sollicité, c’est donc à bulletin secret que le budget a été voté : 34 pour, 21 contre et deux abstentions.

L’augmentation de 2 % de la taxe foncière est une décision historique pour l’agglomération, alors que ce levier fiscal n’a jamais été touché. Jean-Christophe Petrigny, le président, a justifié par l’augmentation de certains coûts, notamment les transports et le traitement des ordures ménagères, se demandant également si DLVagglo n’était pas, « en voulant grandir vite et fort, allée trop loin dans les compétences ? ». Il a également rappelé les « choix collectifs » qui avaient été faits, « d’investir sur l’ensemble des communes, de renforcer notre ville centre pour que Manosque continue à être vectrice d’attractivité et un moteur pour notre EPCI. Mais nos choix passés ont aujourd’hui un coût ». Notamment celui d’arrêter la ZAC Chanteprunier à Manosque, volonté de la municipalité, mais qui n’aura pas fait entrer de l’argent dans les caisses. « Une volonté de la ville de Manosque que nous avons acceptée mais qui a des conséquences ».

 

« Nous allons faire appel à la Chambre Régionale des Comptes », J.-C. Petrigny

 

C’était donc un trou de 4 millions d’euros dans le budget qu’il fallait combler, « dégager des marges de manœuvre pour retrouver l’équilibre budgétaire ». L’augmentation de l’impôt devrait faire rentrer un peu plus de 1,9 millions d’euros dans les caisses. Jean-Christophe Petrigny a également annoncé, lors du conseil communautaire, faire appel à la Chambre Régionale des Comptes « pour qu’elle nous vienne en aide dans nos perspectives ».

 

C. Cava Michard