Haute-Provence : après l’évacuation du squat, l’ancienne briqueterie détruite à Forcalquier

FAITS DIVERS / Selon le Procureur, Rémy Avon, une personne sera convoquée devant la justice pour outrages sur personnes dépositaires de l'autorité publique

 

- Alpes de Haute-Provence -

 

L’ancienne briqueterie de Forcalquier détruite. Une pelle de chantier a été déployée ce mardi en début d’après-midi. Un peu plus tôt dans la journée, ce squat au 50 avenue Saint-Promasse avait été évacué. Cette bâtisse était occupée illégalement par le mouvement du Café des Libertés depuis le 21 décembre dernier.  Une ZDAC, Zone de Défense Active de la Culture y avait été implantée avec une buvette, une salle de projection ou encore un espace scénique. Mais l’État et la commune s’inquiétaient de la dangerosité de ce site privé. Un arrêté préfectoral prononçant la fermeture de l’établissement pour des raisons de sécurité avait été prononcé.

 

Une évacuation à l'aube

Ce mardi au petit matin, les gendarmes avec la police municipale en soutien ont fait évacuer les lieux alors que quatre personnes étaient présentes. Une évacuation administrative suite à la décision de justice rendue par le tribunal de Digne les Bains le 24 mars dernier, et à la demande de l’huissier de justice mandaté par le propriétaire des lieux, explique la préfecture des Alpes de Haute-Provence. Alors qu’un militant dénonçait dans une vidéo le tabassage par des forces de l’ordre de Merlin Longuet, figure de proue du Café des Libertés, selon les services de l’État et le maire de Forcalquier, cette évacuation se serait déroulée « dans le respect des règles de droit » et « sans incident, ni blessé ». « Une décision sage qui met un terme à une situation qui a profondément choqué la grande majorité des Forcalquiérens » ajoutait, dans un communiqué, David Géhant.

 

« La liberté d’expression ne peut et ne doit pas s’exercer au détriment du respect des personnes, celui du droit de propriété des personnes et des biens » D. Géhant

 

Le lieu a ainsi été rendu au propriétaire. Ce dernier a engagé dans la foulée des travaux de recensement, d’évacuation et de stockage des biens personnels des occupants. Ils leur seront restitués par l’huissier de justice. Il a ensuite « fait procéder à la démolition de l’ancienne briqueterie » souligne la préfecture. Le site a également été sécurisé. Concernant les personnes qui y étaient hébergées, une prise en charge par la Croix Rouge leur a été proposée.

 

Une personne devant la justice après des outrages

Notez que le Procureur de la République de Digne les Bains, contacté par la rédaction d'Alpes 1, indique que deux personnes ont été placées en garde à vue ce mardi pour des faits de rebellions et d'outrages sur personnes dépositaires de l'autorité publique. Rémy Avon précise qu'il ne "s'agit pas des personnes qui se trouvaient dans le squat". Après enquête, un individu a été mis hors de cause. Le second fera l'objet d'une convocation devant la justice pour outrages sur personnes dépositaires de l'autorité publique.

 

A. Vallauri