Haute-Provence : « le PS est un parti de centre droit, on ne s’alliera pas avec eux »

POLITIQUE / Invitée du 8 :30 ce matin sur Alpes 1, Anissa Slimy Demailly, la porte-parole de la France Insoumise dans les Alpes de Haute-Provence, refuse l’union de gauche pour les législatives

 

- Alpes de Haute-Provence - 

 

Il n’est pas candidat, mais déjà, il a ses 500 parrainages pour pouvoir se présenter aux présidentielles : c’est Emmanuel Macron. Le chef de l’État devrait prochainement officialiser. De quoi donner un goût amer à Anissa Slimi Demailly, la porte-parole de la France Insoumise dans les Alpes de Haute-Provence. Son candidat, Jean-Luc Mélenchon, a officialisé sa présence à ces échéances depuis novembre 2020, pourtant, dans les derniers chiffres publiés par le Conseil Constitutionnel et en date du 3 février, il ne totalise que 100 parrainages d’élus. « Je trouve fort de café des maires de parrainer quelqu’un qui n’est pas candidat. Ils ne permettent pas l’expression démocratique sur des gens qui le sont », réagit Anissa Slimi Demailly.

La gauche part donc désunie au niveau national, avec une multiplicité de candidats de gauche et notamment de gauche radical en la présence de Fabien Roussel, pour le Parti Communiste Français, Nathalie Artaud pour Lutte Ouvrière ou encore Philippe Poutou, de Nouveau Parti Anticapitaliste. « L’union de la gauche radicale se fera au second tour des présidentielles », promet la porte-parole de LFI 04.

 

Quid des législatives ?

Là aussi, c’est l’espoir d’une vaste union de gauche qui s’envole avec le PS local qui a investi ses deux candidats, la députée bas-alpine Delphine Bagarry qui portera la candidature d’EELV. Si Anissa Slimi Demailly ne regrette pas la posture socialiste « qui est un parti de centre droit, on ne cherchera pas à s’allier avec eux », c’est néanmoins un point d’interrogation pour Europe Écologie Les Verts, « on aurait préféré que ce ne soit pas la liste Jadot qui prévale dans le département mais la ligne Rousseau qui se range derrière La France Insoumise ».

LFI qui ne désignera pas pour l’heure de candidat pour les législatives mais des « chefs de file » dans chaque département « amenés à dynamiser la campagne présidentielle ». Des chefs de file qui pourront être amenés à être désignés candidat, « je suis prête à répondre à la sollicitation électorale » affirme Anissa Slimi Demailly.

 

C. Cava Michard