Haute-Provence : « les urgences de Manosque ne fermeront pas définitivement »

SANTÉ / Alors que les urgences de l'hôpital Louis Raffalli à Manosque fermeront pendant trois nuits, dont ce vendredi soir, le directeur du Groupement Hospitalier de Territoire des Alpes de Haute-Provence Franck Pouilly, rassure. Alors que le service manque de cinq urgentistes, la difficulté réside dans le recrutement mais pas dans l'activité : 40.000 urgences par an justifiant ainsi de son mainti

 

- Alpes de Haute-Provence - 

 

Déficit de spécialistes dont les urgentistes, difficultés de recrutement et absentéisme provoqué par le COVID, la situation se complique dans les hôpitaux des Alpes de Haute-Provence. En particulier à Manosque où les urgences seront fermées durant trois nuits, ce vendredi, lundi et mercredi prochain. « Nous avons sur le département 200 arrêts maladie dont 103 rien que sur Manosque », constate Franck Pouilly, le directeur du Groupement Hospitalier de Territoire des Alpes de Haute-Provence, invité ce vendredi du « 8 :30 » d’Alpes 1. Une situation complexe qui donne lieu à des craintes du côté des syndicats, « si l’on s’habitue à des fermetures ponctuelles, qu’est ce qui nous dit que les urgences de nuit ne fermeront pas définitivement ? », déclarait la CGT Santé 04.

 

Les urgences de Manosque et Digne les Bains ne sont pas concernées par une fermeture définitive

« Impossible » affirme Franck Pouilly. Car si des discussions de fermeture ont lieu actuellement sur les établissements hospitaliers de France, elles portent sur les urgences recevant moins de 12.000 passages par an, « nous sommes bien au-delà sur Digne les Bains et sur Manosque, avec 40.000 urgences par an ». Par contre, des solutions doivent être trouvées pour pallier au manque d’effectifs, l’ARS a demandé un soutien régional auprès des autres professionnels de santé, mais la sortie du tunnel est liée directement au contexte sanitaire, « on espère une décrue réelle dans les jours prochains ».