Haute-Provence : le réseau routier passé au crible par la Cour des Comptes

POLITIQUE / Des travaux curatifs mais une dégradation du réseau routier

 

- Alpes de Haute-Provence -

 

Le réseau routier des Alpes de Haute-Provence passé au crible par la Cour des Comptes. Dans le cadre d’une enquête nationale, la politique d’entretien et d’exploitation du réseau routier non concédé par le Département a été contrôlée à compter de 2014. Un département où, en 2018, « le taux de mortalité par accident de la route y était le plus élevé de France » souligne la Chambre Régionale des Comptes, pour qui la fréquentation touristique et la proportion du trafic moto expliquent en partie la gravité de ces accidents. Avec 2.500 km de routes départementales, plus de 1.200 ouvrages d’art de plus de 2 mètres et près de 1.500 murs de soutènement, le Département consacre au réseau routier, un budget annuel de 42.6 millions d’euros en moyenne. Les dépenses d’équipement de voirie représentent « un peu plus des deux tiers des dépenses d’équipements » du conseil départemental, « elles ont été relativement préservées, dans un contexte global de réduction des investissements ». Pour les services du Département, le trafic « modeste » n’appelle pas de « développement du réseau », mais il se serait dégradé entre 2014 et 2019. 8,7 % des ouvrages d’arts départementaux présentaient des défauts susceptibles d’altérer la sécurité, et qu’un peu moins de la moitié d’entre eux nécessitait des travaux urgents selon un recensement de 2018.

Des pistes sont donc engagées par le Département note la CRC qui ajoute que « les travaux réalisés entre 2014 et 2019 ont essentiellement été curatifs, et n’ont pas empêché une certaine dégradation du réseau routier »

 

A. Vallauri