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Alpes de Haute-Provence : J.-C. Petrigny demande la démission d’un vice-président

POLITIQUE / Jean-Guillaume d’Herbès, vice-président au sein de DLVagglo et conseiller municipal de Manosque, attaquait dans une publication Facebook la politique de renouvellement urbain, estimant qu’il s’agissait de « filer du pognon à des populations pour qu’ils ne te crament pas ta caisse »

 

- Alpes de Haute-Provence - 

 

Du remous au sein de Durance Lubéron Verdon Agglomération, ou quand son président demande la démission de l’un des vice-présidents. Tout est parti d’une publication Facebook de Jean-Guillaume d’Herbès, également élu au sein de Manosque. Alors que la ville mettait en avant la politique de renouvellement urbain de l’Arc Serrets-Plantiers-Aliziers menée dans la Cité de Giono et portée par l’agglomération, l’élu l’a directement attaquée. Selon lui, ce projet visait « à filer du pognon à des populations qui te crachent à la gueule en espérant que ça suffira pour qu’ils ne te crament pas ta caisse ».

 

Jean-Christophe Petrigny « en tire les conséquences » et demande sa démission

Des propos « méprisants et calomnieux » pour le président de la DLVagglo, Jean-Christophe Petrigny, « ça stigmatise une population déjà fragilisée et pour laquelle on travaille d’arrache-pied afin de trouver des solutions pour une meilleure intégration ». L’élu souligne le travail réalité dans le cadre de cette politique de renouvelle urbain, un programme qui doit « permettre de redonner de la mixité et de la vie dans ces quartiers un peu ghettoïsés », poursuit Jean-Christophe Petrigny. Cette publication Facebook a donc mis le feu aux poudres et les conséquences immédiates sont tirées : le président demande la démission de Jean-Guillaume d’Herbès.

 

Le silence du maire de Manosque

Dans cette affaire, pas de réactions de la part de Camille Galtier le maire de Manosque alors que l’attaque de son conseiller, Jean-Guillaume d’Herbès, vise la vice-présidence de Caroline Paolasso, elle aussi élue au sein de la majorité manosquine. Incompréhension de la part de Jean-Christophe Petrigny.

 

« Mes propos étaient inappropriés, je tiens à m’excuser. Je voulais lancer le débat sur la politique nationale », J.-G. d’Herbès

 

Contacté, Jean-Guillaume d’Herbès juge ses propos « inappropriés, inintelligents » et s’expliquant par la volonté de lancer le débat sur la politique de la ville menée en France. « Une gabegie financière qui n’a pas été assez débattue dans l’agglomération et au sein du conseil municipal ».

Jean-Guillaume d’Herbès dément quant à lui s’être entretenu à ce sujet avec le président de l’agglomération. Il aurait par contre échangé à ce sujet avec le maire de Manosque, Camille Galtier, « il partage mon opinion selon laquelle il ne faut pas étendre cette polémique, il estime que c’est une perte de temps et d’énergie. Les braillements intempestifs de certains devraient se taire et plutôt passer à l’action ». Selon le Code général des collectivités territoriales, un vice-président ne peut être obligé à démissionner, par contre il peut être démis de ses délégations. 

 

C. Cava Michard