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Alpes de Haute-Provence : Jean-Christophe Pétrigny défend les lavandiculteurs

AGRICULTURE / Le Président de la DLVA adresse un courrier au ministre de l’Agriculture et au député des Alpes de Haute-Provence

 

 - Alpes de Haute-Provence -

 

Jean-Christophe Pétrigny, président de la DLVA a adressé hier un courrier au ministre de l’Agriculture, ainsi qu’au député de la deuxième circonscription des Alpes de Haute-Provence. Par ce courrier, il souhaite tirer une nouvelle fois la sonnette d’alarme sur la menace qui pèse lourdement sur les lavandiculteurs, « sur l’une des richesses incontournables de la région Provence-Alpes Côtes d’Azur » et plus précisément le territoire de la DLVA qu’il préside.

« Nos champs de lavande et de lavandins et l’ensemble de l’écosystème qui la compose, aussi bien environnemental qu’économique, sont aujourd’hui sous la menace d’une décision de la Commission européenne. Ici c’est le secteur de la lavande et du lavandin et toute une filière agricole, qui risquent d’être prochainement impactés de façon irréversible », rappelle-t-il, ajoutant « En effet, la révision du règlement REACH sur « la stratégie de la chimie durable », qui serait votée fin 2021, exige que toutes les molécules chimiques, y compris les molécules contenues dans les produits naturels cultivés, soient quantifiées et qualifiées isolément avant d’être mise sur le marché dans le but de détecter son potentiel allergène, cancérigène ou perturbateur endocrinien.

Ce projet de réglementation européenne pourrait ainsi classer les produits naturels et les huiles essentielles comme dangereux, au même plan que les produits chimiques synthétiques en raison de leur impact sur la santé humaine et l’environnement ».

 

Il interpelle donc le ministre de l’Agriculture pour ce fleuron naturel de l’agglomération, « l’âme de la Provence, une âme, qui avec le plateau de Valensole attire chaque année des touristes des quatre coins du monde, profitant ainsi d’un paysage unique et des biens-faits, notamment, de l'AOC « Huile essentielle de lavande de Haute- Provence ».

Toute la filière est aujourd’hui inquiète, notamment après avoir dû s’adapter il y a seulement 3 ans pour mettre en conformité les distilleries de petit volume. Ces obligations mettraient selon le Président, en grande difficulté de très nombreuses distilleries françaises qui sont majoritairement des TPE. « Nous ne pouvons pas laisser ainsi sur le bord de la route un secteur qui couvre 4000 ha, produisant annuellement 84 tonnes d’huile essentielle (source CIHEF - données 2016), générant plus de 9 000 emplois directs et plus de 17 000 emplois indirects issus de l’activité touristique en France ».

 

Il lance donc un signal d’alarme et demande à ce que la lavande ne soit pas victime d’une seule molécule la composante, mais analysée dans toute sa complexité. Il ne veut pas ainsi signer la morte de l’huile essentielle de lavande comme de bien d’autres huiles essentielles par la même occasion, comme le thym, le romarin… et bien d’autres produits de la région.

 

M.Mathieu