Alpes de Haute-Provence : la cathédrale de Forcalquier connait un rafraichissement bien mérité

CULTURE / Un projet colossal pour la mairie qui investit deux millions d'euros dans la rénovation de la cathédrale

 

- Alpes de Haute-Provence -

 

Monument central de la commune, la cathédrale Notre Dame du Bourguet est essentiel à la vie religieuse, culturelle, patrimoniale et touristique de Forcalquier. Sa rénovation parait donc logique pour la nouvelle majorité municipale même si l’investissement s’annonce colossal. 

 

Un chantier d'envergure en trois phases

C’est vers le clocher que s’est déroulée la visite du chantier de la cathédrale de Forcalquier ce mercredi. Pour y accéder, il a fallu emprunter l’escalier à vis où les dimensions n’ont pas été pensées pour les personnes de grande taille. Avec la couverture sud de l’édifice, cet escalier représente la première phase des travaux démarrée par les prédécesseurs de l’actuel maire, David Géhant. « Cette deuxième phase reprendra la couverture côté nord pour que l’ensemble de la couverture, qui est le prérequis pour une réhabilitation intérieure, soit faite fin 2022. Nous allons dans cette même phase travailler sur les extérieurs. Enfin, une troisième phase qui concerne l’intérieur de la cathédrale. On peut estimer qu’en 2024, la cathédrale sera totalement réhabilitée », planifie l’édile forcalquiéren.

 

 

Partie prenante du programme de la nouvelle mandature, cette réhabilitation est une véritable ambition politique avec un chantier qui devient global pour rendre la splendeur d’antan de ce bâtiment hors normes à l’époque de sa construction au XIIIème siècle. Avec la réfection du réservoir d’eau potable qui se chiffre à trois millions d’euros, la rénovation de la cathédrale est le deuxième projet le plus important de l’actuelle mandature. Elle s’élève à deux millions d’euros avec le financement de la Région, l’État, la Direction régionale des affaires culturelles, le Crédit Agricole, la Fondation du Patrimoine et bien sûr la mairie.

 

 

Architecte du patrimoine, Stéphane Berhault est le maitre d’œuvre qui doit faire face aux erreurs du passé tout en conservant les traces positives de près de 900 ans d’histoire. En effet, alors que les travaux ont repris il y a trois mois pour terminer la première étape de cet important projet de rénovation, ce chantier rencontre des difficultés et ironie du sort, ce sont les travaux à peine vieux de 40 ans qui en sont la principale source.

 

« Il y aura au moins trois ans de chantier d’urgence avant de faire un chantier de restauration classique », Stéphane Berhault

 

Bien que les travaux doivent encore s’étaler sur de nombreuses années, l’accès à la cathédrale reste toujours ouvert pour les rites religieux et à partir du 19 mai pour les badauds qui voudront peut-être admirer le tableau de Nicolas Mignard, « Le Triomphe du Christ ».

Le reportage de Christophe Lourenço :

C.Lourenço