Alpes de Haute-Provence : six ans plus tard, le crash de la Germanwings toujours dans les mémoires

HOMMAGE / SOCIÉTÉ / Même si les familles n’étaient pas censées pouvoir venir sur le site, l'une d'entre elle originaire d'Espagne le a malgré tout réussi à s'y déplacer malgré les restrictions de voyage au sein de l’Union Européenne

 

- Alpes de Haute-Provence -

 

C’est le 24 mars 2015 que l’A320 de cette filiale de la compagnie aérienne allemande Lufthansa s’envole de Barcelone pour rejoindre Düsseldorf. L’avion n’arrivera jamais à destination après qu'Andreas Lubitz, le copilote, ait fait crasher l’engin dans le massif des Trois-Evêchés. Ce geste fou a entrainé la mort de cinq membres de l’équipage et 144 passagers, en majorité des Espagnols et des Allemands. Malgré les restrictions sanitaires, un hommage a été réalisé ce mercredi au cimetière de Le Vernet. 

 

 

L'émotion au coeur de cet hommage au Vernet

Il est 10h41, heure précise du crash : une minute de silence, à l’émotion vive, est observée ce mercredi matin au cimetière de Le Vernet en présence notamment de Violaine Demaret, préfète des Alpes de Haute-Provence ou Clarissa Duvigneaux, Consule Générale de la République fédérale d’Allemagne à Marseille. Comme l’an dernier, l’hommage a eu lieu à huis clos avec des simples dépôts de gerbe devant les plaques commémoratives des différentes victimes enterrées sur place. Un minimalisme obligé à cause de la crise sanitaire mais si la situation le permet, les cérémonies d’envergure seront de retour. « Le représentant de la Lufthansa nous dit qu’il compte faire quelque chose de très important pour les 10 ans. Généralement, il y a une cérémonie œcuménique à la cathédrale Notre-Dame du Bourg à Digne les Bains », explique René Massette, président du Conseil départemental.

 

« Tout ce qu’on pouvait offrir, c’était nos bras et nos cœurs. Depuis, je reste fidèle à cet engagement que j’ai pris vis-à-vis des familles des victimes », François Balique

 

Sans devenir un site touristique morbide, la commune du Vernet offre aux familles plusieurs endroits de recueillements : la tombe collective bien entendu, une stèle commémorative, salle mémorielle qui leur est réservée et finalement, une grande sphère dorée au pied du col de Mariaud en face du site du crash. Véritable gardien de ce devoir de mémoire, François Balique, maire du Vernet depuis 1977 se souviendra à jamais de cette journée tragique.

Même si les familles n’étaient pas censées pouvoir venir sur le site, une famille espagnole a malgré tout réussi à faire le déplacement malgré les restrictions de voyage au sein de l’Union Européenne. Ce père voulait à tout prix rendre hommage à son fils, au cœur de cette montagne qu’il aimait tant.

 

Des commémorations internationales

Prenant en charge financièrement les différentes commémorations organisées depuis le drame, Lufthansa a permis ce mercredi la retransmission sur internet d’une messe depuis l’église Johannes à Düsseldorf en Allemagne. Des gerbes ont également été déposées devant les plaques de son aéroport ainsi que celles de celui de Barcelone.

Le reportage de Christophe Lourenço :

C.Lourenço