Alpes de Haute-Provence : encadrer l'utilisation des pesticides

AGRICULTURE / Une première charte au niveau régional, elle répond directement à la loi EGalim qui, depuis le 1er janvier 2020, prévoit de renforcer la protection des riverains face à l’utilisation de produits phytosanitaires par les agriculteurs

 

- Alpes de Haute-Provence -

 

Limiter la dispersion des produits phytosanitaires dans l’agriculture bas-alpine. C’est l’objet de la charte d’engagements présentée ce mardi par la Chambre d’Agriculture des Alpes de Haute-Provence. Cette première charte au niveau régional répond directement à la loi EGalim (des États généraux de l’alimentation) qui depuis le 1er janvier 2020 prévoit de renforcer la protection des riverains face à l’utilisation de produits phytosanitaires par les agriculteurs. Concrètement, ce texte impose une adaptation des distances de sécurité avec les habitations : 10 mètres pour l’arboriculture et la viticulture ainsi que cinq mètres pour les autres utilisations agricoles.

 

« Un agriculteur sur quatre est orienté vers l’agriculture bio sur le territoire », Fréderic Esmiol, président de la Chambre d’Agriculture des Alpes de Haute-Provence

 

En concertation avec la préfecture, les syndicats agricoles et les élus locaux, cette charte permet, grâce à l’usage de pulvérisateurs avec des buses antidérive, de réduire ces distances de sécurité en passant de 10 à 5 mètres et de 5 à 3 mètres. Un travail de pédagogie est donc nécessaire auprès de la population alors que l’agriculture bas-alpine connait une envolée des reconversions bio selon Fréderic Esmiol, président de la Chambre d’Agriculture des Alpes de Haute-Provence.

 

Un nouveau guide réglementaire des cours d'eau

Dans le même temps, une nouvelle cartographie des cours d’eau a été présentée faisant suite à l’instruction du 3 juin 2015 de la Ministre de l’écologie, du développement durable et de l’énergie. En effet, cette carte affinée permet d’identifier les cours d’eau dans le cadre de la police de l’eau qui réglemente les installations ou activités impactant les ressources en eau ou les milieux aquatiques. Un véritable guide pour les riverains selon Fréderic Esmiol.

Cette cartographie reste évolutive et sera amenée une nouvelle fois à changer selon certains critères comme la pluviométrie.

 

M. Bonnefoy / C.Lourenço