- Alpes de Haute-Provence -
La récolte des olives bat son plein dans les Alpes de Haute-Provence. Malgré cette période de confinement, il est toujours possible, même pour les amateurs, d’aller récolter car 30% de la production française est faite par des non-professionnels. Une dérogation a été mise en place pour aller aux oliveraies mais aussi aux moulins.
L’or vert de la Provence
La récolte des olives a débuté à la fin du mois d’octobre sur les Alpes de Haute-Provence. Elle s’étend en principe sur le mois de novembre et sur une partie de celui de décembre. Et c’est une particularité propre au territoire bas alpin comme l’explique Frédéric Pinatel producteur et moulinier du Domaine Salvator aux Mées, « il faut absolument faire la récolte avant le gel, donc on ne peut pas laisser les olives murir trop sur les arbres. C’est une particularité des Alpes de Haute-Provence. On est le territoire extrême pour la culture de l’olivier ». 50 hectares d’oliviers sont plantés sur le domaine dont près de la moitié sont multi-centenaires. Certains ont même plus de 500 ans.
« Le terroir des Mées est extrême, il a des caractéristiques de sol très propices à la fabrication des arômes », F. Pinatel
Une fois les olives ramassées, elles doivent être pressées dans les quatre jours. Au domaine Salvator, c’est même en quelques heures seulement car les oliviers se trouvent à côté du moulin. Et cette année, la récolte s’annonce excellente, « je pense que cette année est vraiment exceptionnelle avec une quantité et une qualité que l’on a rarement vues ici » souligne le producteur. Aux Mées, il y a deux AOP : celui de Provence et celui de Haute-Provence. Il faut environ 5 kg d’olives pour faire un litre d’huile, un chiffre qui peut monter jusqu’à 12 kg selon les variétés. Le domaine Salvator produit en moyenne chaque année entre 30.000 et 40.000 litres d’huile d’olive. Une production équivalente est aussi pressée par le moulin pour des particuliers.
Le reportage d’Aurore Vallauri :