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Alpes de Haute-Provence : les hôpitaux s'organisent pour la garde des enfants du personnel

SOCIETE / SANTE / Dès lundi, tous les établissements scolaires et les crèches sont fermés. Des solutions doivent être trouvée pour la garde des enfants du personnel soignant afin d'assurer un fonctionnement efficace des établissements de santé.

 

- Alpes de Haute-Provence -

 

Les hôpitaux sont à pied d’œuvre ce vendredi pour organiser la garde des enfants du personnel soignant. Une mesure qui intervient après la décision d’Emmanuel Macron de fermer l’ensemble des établissements scolaires et des crèches du pays. Franck Pouilly, directeur général de neuf établissements de santé bas-alpins, détaille l’organisation de la mise en place de ce service.

 

"Le principe est de travailler avec le Rectorat, pour qu'il puisse ouvrir des classes afin de garder les enfants du personnel hospitalier", F. Bouilly

Se pose aussi la question des horaires du personnel soignant qui sont bien souvent en décalage avec les horaires habituels pour la garde des enfants. Un aménagement du temps de travail est envisagé. "Il nous faut un temps de réglage, c'est le cas aujourd'hui, pendant le week-end et à partir de lundi, pour avoir des solutions pérennes pour une crise qui va durer", explique Franck Pouilly

Les établissements de santé dirigés par Franck Pouilly emploient 2.500 personnes. En plus du rectorat, les hôpitaux échangent avec les mairies pour trouver des solutions de garde complémentaires.

 

Gérer un éventuel absentéisme des équipes soignantes

Autre question qui doit se poser : celle d'une éventuelle hausse de l'absentéisme du personnel en raison d'une contamination au coronavirus. Si pour le moment il n'y a aucun cas parmi le personnel soignant, il existe pour ce cas de figure un plan de continuité en fonction du nombre d'absents pour réorganiser la capacité en lits des établissements et leur organisation du personnel. En temps normal, un hôpital compte entre 6 et 8% d'absentéisme. Un chiffre qui pourrait atteindre 20% au moment du pic épidémique, selon les estimations des professionnels.

Par ailleurs, les apprentis médecins ou infirmiers peuvent être mobilisés en renfort, tout comme les jeunes retraités. Franck Pouilly lance un appel à ces derniers à se présenter à l'hôpital de Digne-les-Bains ou de Manosque pour venir prêter main forte.

H. Sarracanie