Alpes de Haute-Provence : « pas de trêve pour les urgences » à Sisteron

SANTÉ / Le 27ème rassemblement a eu lieu ce lundi soir pour demander l’ouverture des urgences 24h sur 24

 

- Alpes de Haute-Provence -

 

La mobilisation ne faiblit pas. 27ème rassemblement ce lundi soir devant les urgences de Sisteron pour demander l’ouverture du site 7 jours sur 7, 24h sur 24. La semaine dernière, le maire de Sisteron s’inquiétait d’un rapport remis à la ministre de la Santé le 19 décembre. Rapport qui propose de rendre légale la fermeture des urgences la nuit dans les hôpitaux qui manquent de médecins urgentistes. Il s’agirait, en clair, d’assouplir les règles d’autorisation de ces services pour ouvrir uniquement en journée. Dans un communiqué, l’ARS n’avait pas manqué de réagir. L’Agence Régionale de Santé souligne qu’il n’y « a aucune décision de fermeture » la nuit. Si elle confirme que ce rapport a bien été remis, en revanche, « aucune directive n’a été donnée à l’ARS PACA » pour Sisteron.

 

Une réponse qui ne satisfait pas la CGT

 « Ce rapport nous inquiète énormément mais en même temps, il va dans le sens de ce que l’on dit depuis le début de la mobilisation. Ça fait presque six mois qu’on se mobilise pour la réouverture des urgences de nuit. On a simplement des politiques, que ce soit le ministère de la santé, ou l’ARS qui sont au service des marchés. Ils essayent de mettre en place de la rationalité sur les territoires, en supprimant des urgences un peu partout et en concentrant l’offre de soins dans les grandes villes. C’est exactement ce que préconise ce rapport » indique sur Alpes 1 Cédric Volait coordinateur de la CGT Santé PACA.

 

« Pas de trêve pour les urgences » c’est le mot d’ordre des mobilisés dont la détermination ne faiblit pas, « nous on se mobilise car on a l’impression qu’il n’y a plus de pilotes dans l’avion » indique sur Alpes 1 Cédric Volait  

 

« On se mobilise pour exiger la réouverture des urgences la nuit, et pas des urgences à mi-temps avec des horaires de supermarchés », C. Volait

 

« Aujourd’hui, on va dans le mur car ils sont en train de détruire tous les services publics un peu partout, notamment en zone rurale. Dans les endroits où les personnes sont le plus en difficultés, là où on aurait besoin le plus des services publics, ils sont en train de les supprimer. On voit très bien qu’il ne va bientôt plus rien rester dans le 04 » termine le syndicaliste.

 

A. Vallauri