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Alpes de Haute-Provence : un rapport propose de rendre légale la fermeture nocturne des urgences

SANTÉ / Une mesure qui concernerait les hôpitaux qui manquent de médecins urgentistes. Un rapport qui fait bondir Daniel Spagnou le maire de Sisteron alors que les urgences sont fermées la nuit depuis le 15 juillet

 

- Alpes de Haute-Provence -

 

« C’est le plus mauvais cadeau que l’on pouvait nous faire », le maire de Sisteron s’inquiète d’un rapport qui a été remis à la Ministre de la santé le 19 décembre. Selon le journal Le Monde, ce rapport propose de rendre légale la fermeture des urgences la nuit dans les hôpitaux qui manquent de médecins urgentistes. Thomas Mesnier, député LREM, et Pierre Carli, président du Conseil national de l’urgence hospitalière, proposent la création d’« antennes de service d’urgences ». Il s’agirait, en clair, d’assouplir les règles d’autorisation de ces services pour ouvrir uniquement en journée. Un texte qui fait bondir Daniel Spagnou alors que les urgences sont fermées la nuit sur sa commune depuis le 15 juillet dernier. Ce lundi il a réuni, en début d’après-midi, ses adjoints lors d’une réunion de crise. « Pour le moment la Ministre ne s’est pas prononcée. Elle doit dire si ce rapport elle va l’appliquer ou pas. Moi, j’ai été député et je me rappelle bien que chaque fois qu’on remettait des rapports aux Ministres, souvent, ça se terminait par un projet de loi ou un amendement. C’est elle qui tient entre ces mains la décision finale » souligne le maire de Sisteron

 

« Si vous venez à appliquer cette préconisation du rapport, vous tuerez définitivement une grande partie des hôpitaux de proximité », D. Spagnou

 

Pour le maire de Sisteron, ce rapport favoriserait une France « à deux vitesses. Une France où l’on va pouvoir se soigner dans les grandes villes, où il y a tout ce qu’il fait, et puis quand on sera dans la ruralité, dans la montagne, là il n’y aura plus rien ».  

Notez que Daniel Spagnou a adressé un courrier à Agnès Buzyn, en copie au préfet des Alpes de Haute-Provence Olivier Jacob, à l’ARS et aux parlementaires du territoire.

 

A. Vallauri