Alpes de Haute-Provence : « il est difficile de revenir sur la convention de Berne »

POLITIQUE / Éliane Barreille, vice-présidente de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, déléguée à l’agriculture et au pastoralisme, était l’invitée du « 8 :30 »

 

- Alpes de Haute-Provence - 

 

Les Alpes, sous une prédation qui ne cesse d’augmenter. « On concentre 70 % de la prédation national sur le territoire de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, et principalement dans le Alpes du Sud », constate Éliane Barreille, vice-présidente de la région en charge de l’agriculture et du pastoralisme. Si elle concède un effort réalisé au niveau des prélèvements passés de 10 à 17 %, elle comptabilise aussi une natalité du loup supplémentaire chaque année de 23 %, « nous n’y arriverons jamais si nous ne régulons pas le nombre de prélèvements ». Quant à la demande des éleveurs haut-alpins de pouvoir tuer les canidés en zone cœur de parc, « nous soutenons nos éleveurs, mais dans le respect de la loi ».

 

Revoir la convention de Berne : une demande non aboutie

Au début du mandat régional, la collectivité avait mandaté un cabinet d’avocats spécialisé dans le droit européen pour estimer s’il était possible ou non de revoir la convention de Berne, qui classe le loup comme une espèce strictement protégée. Demande qui n’a pas abouti, « selon le cabinet, il était difficile de revenir sur la convention de Berne », explique Eliane Barreille. « Il faut surtout nous battre pour avoir des améliorations sur le plan loup ».

 

Les municipales ?

Si Eliane Barreille se dit très « sollicitée » par certains administrés pour repartir dans la campagne des municipales, celle qui a occupé un poste d’élue pendant 31 ans dont celui de maire pendant 19 ans ne repartira pas en tête de liste, « s’il y a des idées nouvelles, il est normal de laisser la place ». Elle se dit par contre prête à apporter son expérience dans une liste nouvelle.