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Alpes de Haute-Provence : « dans l’opposition, nous sentions qu’il y avait eu des gaspillages »

POLITIQUE / Le maire de Barcelonnette était l'invité ce matin du "8:30" alors que la Chambre Régionale des Comptes fait état d'une situation fragile dans la commune

 

- Alpes de Haute-Provence - 

 

Il ne se représentera pas, comme il l’avait promis en 2014 : Pierre Martin Charpenel laissera sa place en mars 2020 à la tête de la ville de Barcelonnette. « Dans l’équipe actuelle, il y a une grande partie qui est volontaire pour repartir, c’est un bon signe pour faire du bon travail dans la continuité ». Quant à sa décision de ne pas poursuivre dans la capitale de l’Ubaye, « c’est mon âge qui m’a dicté cette sagesse ».

 

« Dans l’opposition, nous sentions qu’il y avait eu des gaspillages », P. Martin Charpenel

 

Barcelonnette est « fragile », « n’a jamais été en capacité d’autofinancer ses investissements », la Champre régionale des comptes a passé au crible depuis 2009 les comptes de la commune. Et la conclusion est plus que préoccupante. Le quartier Craplet et les projets menés sur le site de 25.000m² de bâti sur une emprise de 7,5 hectares sont pointés du doigt. « Barcelonnette a été mise à la tête d’une opération qui excédait son niveau réel de ressources financières, techniques et humaines », écrivent les rapporteurs. « La disparition de l’armée a été à l’origine de certaines opérations qui coûtent chères aujourd’hui. Et lorsque nous étions dans l’opposition, nous sentions qu’il y avait eu des gaspillages ». Pour l’édile, Séolane, ce centre universitaire et scientifique basé sur le quartier Craplet, a été « beaucoup trop ambitieux. Estimé à 1,2 millions d’euros au départ, à l’arrivée, il aura coûté 2,4 millions ». Pierre Martin Charpenel préfère parler d’excès « d’optimisme, c’était illusoire ».

Ce reproche, il le fait aussi à l’État qui a affecté 2,5 millions d’euros pour réhabiliter le quartier Craplet « mais sans affectation. Il aurait dû mettre à disposition un chargé de développement évaluant ce qui était réaliste ou non. »

 

Quel avenir pour le quartier Craplet ?

Est-il trop tard pour qu’un promoteur s’intéresse à cet ancien quartier militaire, comme Briançon a pu le faire avec le quartier Berwick ? Non, pour le maire qui a rencontré il y a peu un promoteur régional spécialisé dans les résidences de seniors ou dans les centres pour jeunes. Mais l’absence de chemins de fer, l’altitude, et l’absence de potentiel jeunesse bloquent ce projet.  

 

C Michard