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Alpes de Haute-Provence : médecins, les zones les plus rurales moins bien couvertes

SANTÉ / Au 1er janvier 2019, 675 médecins étaient inscrits au tableau de l’organisme, un chiffre plutôt stable par rapport à 2017

 

- Alpes de Haute-Provence -

 

Le conseil départemental de l’ordre des médecins des Alpes de Haute-Provence fait ses comptes pour l’année 2018. Au 1er janvier 2019, 675 médecins étaient inscrits au tableau de l’organisme, un chiffre plutôt stable par rapport à 2017, même s’il tend à diminuer au fil des années. Les zones les plus rurales de notre département ont une moins bonne couverture que les communes les plus habitées. Cela s’explique en partie par une baisse du nombre de médecins en activité, au profit des retraités. Ainsi, sur la totalité des médecins recensés dans les Alpes de Haute-Provence, près de 30% sont retraités.

 

La part de médecins retraités s’accentue

Mais les actifs, eux, sont en recul, comme l’explique le docteur Patrice Borel, secrétaire général du conseil départemental de l’ordre, « si nous gagnons sept médecins, malheureusement nous les perdons d’une autre façon car nous notons une baisse des médecins en activité au profit des médecins retraités ».

 

« L’âge des médecins supérieur à la moyenne nationale », P. Borel

 

 

Avec 276 médecins pour 100 000 habitants, la couverture médicale du département est plutôt satisfaisante. Mais une donnée en particulier suscite l’inquiétude de Patrice Borel, « l’activité de notre département reste supérieure à la moyenne nationale, mais il y a point noir : l’âge des médecins supérieur à la moyenne nationale, 54 ans par médecin ». Une donnée inquiétante d’autant plus que les Alpes de Haute Provence figurent parmi les cinq départements où la moyenne d’âge des médecins est la plus élevée.

 

Les Hautes-Alpes, département plus attractif

Cette tendance peut aggraver à terme la désertification médicale, puisque les potentiels successeurs ne sont pas très nombreux. À l’inverse dans les Hautes-Alpes, ce n’est pas le même schéma, « un département les plus attractifs de France comme en témoigne la densité médicale supérieure à la nôtre », souligne Patrice Borel.

Parmi les solutions existantes pour lutter contre les déserts médicaux, on peut citer les maisons de santé, la télémédecine, la suppression du numerus clausus ou alors la création de postes d’assistants médicaux. Mais pour Patrice Borel, il faut avant tout attirer les jeunes médecins.

En 2017 dans les Alpes de Haute-Provence, l’âge moyen des nouveaux médecins était de près de 48 ans, contre 32 à l’échelle nationale.

 

H. Sarracanie