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Alpes de Haute-Provence : les gilets jaunes de Digne-les-Bains demandent l'organisation de référendums

SOCIAL / Dans une lettre adressée au chef de l'État, ils demandent à l'exécutif de "changer de cap".

 

- Alpes de Haute-Provence - 

 

« Ce que vous dites, c’est stop et je l’entends » : son allocution était attendue alors que le mouvement des gilets jaunes dans les Alpes du Sud ne faiblit pas. Emmanuel Macron s’est exprimé ce mardi matin, alors que le mouvement a entamé son 11ème jour sans interruption partout en France. Le chef de l’État a annoncé qu’il ne se « déroberai pas » face aux ressentiments qu’expriment les gilets jaunes et s’est voulu compréhensif des « attentes et des frustrations, des vies bloquées par les taxes ». « Notre devoir c’est d’y apporter une réponse ». Des déclarations qui auront rapidement déçu les syndicats, les opposants politiques mais aussi les gilets jaunes à l’image de ceux de Digne-les-Bains. Dans une lettre transmise au préfet des Alpes de Haute-Provence, ils s’adressent directement à Emmanuel Macron.

 

 

« C’est bien gentil d’entendre notre colère, mais entendre ne suffit plus, désormais il va falloir écouter »

 

Voilà comment les gilets jaunes de Digne-les-Bains ouvrent leur propos. Ils veulent être écoutés sur des actions qu’ils jugent « bien loin du compte » des intérêts. Des mobilisés « forts mécontents » du contexte actuel mais aussi d’une forme de mépris de Paris. Car l’attitude du chef de l’État est qualifiée « d’hostile » et ils préviennent : si le gouvernement ne recule pas, eux non plus.

 

Changer de cap au travers de référendums

La taxe sur le carburant ne fait plus partie seulement des doléances avancées, « nous, le peuple, vous intimons de changer immédiatement de cap et de travailler pour nous ». La confiance en l’exécutif n’est plus là, et les gilets jaunes prônent pour des référendums sur chaque « décision importante ou impactante. Et si nous devons organiser des référendums chaque week-end, nous le ferons. Une démocratie digne de ce nom mérite d’avoir un peuple aux urnes plutôt que dans la rue ». Et l’appel au rassemblement se veut large car derrière eux, les gilets jaunes veulent les « artisans, secrétaires, chefs de famille, gendarmes, étudiants, mère au foyer, routiers, policiers, fonctionnaires, retraités, sans-dents, alcooliques, feignants, gaulois réfractaires, habillés en costume ou en Fred Perry » énumèrent-ils. Un seul mot d’ordre pour les Bas-Alpins : « faire trembler l’exécutif afin de le contraindre d’obéir au peuple ».

 

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C. Michard