- Alpes de Haute-Provence -
Les syndicats obtiennent gain de cause dans le bras de fer engagé depuis le mois de juin dernier sur le site d’Arkéma à Saint-Auban. Selon la CGT, la direction du site chimique envisageait un projet de réorganisation, suite à la perte d’un contrat d’un million d’euros, prévoyant ainsi de supprimer des postes de pompiers hors des jours ouvrés, c’est-à-dire les nuits, les week-ends et les jours fériés. Une mesure qui « mettait en danger la sécurité du site en enlevant des moyens humains qui permettent d’intervenir rapidement sur un site classé Seveso 2 », expliquait sur Alpes 1 David Bouissou, représentant de l’organisation professionnelle.
Historique d’un conflit long de 10 mois
C’est le 26 janvier dernier que la direction avance un projet d’évolution de l’organisation du site. Les représentants du personnel sont alors consultés, et le CHSCT et le Comité d’Entreprise rendent un avis négatif le 1er juin dernier, enclenchant alors une grève le 14 juin. Suite à un blocage du site chimique, un accord de fin de conflit a été trouvé entre les manifestants et la direction, signé le 28 juin dernier. Il prévoyait la suspension jusqu’au 1er septembre « de la mise en œuvre du projet ». Plusieurs échanges se sont poursuivis jusqu’au 18 octobre dernier.
« Nous sommes allés jusqu’au bout, nous n’avons rien lâché »
Les syndicats CGT et CFDT ont donc obtenu des « pompiers en permanence, une organisation des secours en phase avec notre activité ». Si le projet initial prévoyait 11 suppressions de postes, le nouveau en supprimera cinq « avec des embauches à la clé », poursuit la CGT selon un accord signé entre les syndicats et la direction ce lundi.
C. Michard
