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Alpes de Haute-Provence : « le sort réservé aux rescapés de l’Aquarius nous paraît indigne de la France »

POLITIQUE / Delphine Bagarry affirme une nouvelle fois une prise de position différente du chef de l’État en faveur de l’accueil des migrants.

 

- Alpes de Haute-Provence -

 

Emmanuel Macron avait refusé, ce mardi, que l’Aquarius et ses 58 migrants débarquent à Marseille, rappelant la règle du droit international selon laquelle c'est au pays le plus proche et disposant d'un port sûr d'accueillir le navire. Finalement, les migrants présents à bord du navire de sauvetage ont été pris en charge à Malte avant d'être répartis entre la France, l'Espagne, le Portugal et l'Allemagne, en vertu d'un accord entre gouvernements. Un choix que dénoncent trois députées de la majorité, dont la parlementaire de la 1er circonscription des Alpes de Haute-Provence, Delphine Bagarry.

 

« Nous l’avons repoussé de Marseille comme s’il contenait des pestiférés au XVIIIème siècle. Marseille n’a pas pu se montrer fidèle à sa tradition d’accueil millénaire », Delphine Bagarry.

 

Pour les élues du Palais-Bourbon, « le sort que nous avons réservé aux rescapés à bord de l’Aquarius, qui ont fui misère et persécution, en souffrance forcément, nous paraît indigne de la France. » L’accueil de Malte et la répartition des migrants ne représentent à leurs yeux qu’une « timide » satisfaction. « À l’heure où le ciel s’assombrit sur nombre de pays de notre communauté européenne, gagnés par la xénophobie et le repli sur soi, il nous aurait appartenu de montrer l’exemple », souligne Delphine Bagarry.

 

« Un problème plus vaste qui ne peut dans les années à venir que s’amplifier »

Pour les députées LREM, ce nouvel épisode humanitaire ne fait que révéler à nouveau un « problème plus vaste de l’accueil des migrants, qui ne peut dans les années à venir que s’amplifier » dont la France « ne peut pas résoudre ce problème sans un cadre européen. » 

Enfin, mettant en avant « notre honneur » face à la « question de détresse humaine », les parlementaires insistent pour que l’Aquarius ait un nouveau pavillon afin qu’il ne devienne pas « un bateau pirate à la merci de toutes les autorités, y compris les plus violentes. Il est le dernier navire en Méditerranée à sauver des vies de migrants. »

 

LR