- Alpes de Haute-Provence -
Et de trois… après Nicolas Hulot, Laura Flessel, voici que le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb annonce son départ du gouvernement après les élections européennes à venir afin de se consacrer aux élections municipales de 2020 à Lyon. Parallèlement à cela un dernier sondage crédite Emmanuel Macron à 19% d’opinion positive sur le bilan de l’action présidentielle, pendant qu’une deuxième députée quitte le groupe LREM à l’Assemblée, épinglant des nominations relevant du seul fait du prince ainsi que l’absence d’écoute du gouvernement sur le travail parlementaire.
Bref une rentrée qu’on peut aisément qualifier de pénible pour le départemental de La République En Marche, Benoit Gauvan. Mais pas de quoi désorienter le référent : « on savait que la rentrée allait être compliquée, c’est l’exercice du pouvoir. Après une période d’euphorie, la doctrine du mouvement se met en place, je peux comprendre que certains quittes le mouvement, peut-être que certains sont un peu déçus, mais le LREM n’est qu’à ses débuts. »
Une base électorale moins entendue ?
« C’est le retour que j’ai du terrain, c’est pour cela que pour les municipales, comme pour les Européennes, les comités locaux s’emparent des élections et élaborent des programmes », désamorce Benoit Gauvan. Des adhérents qui pourraient remettre en question la gouvernance du parti, et un délégué général, Christophe Castaner, qui annonce être prêt à s’effacer si son travail était remis en cause par les marcheurs. « Je trouve ça assez sein qu’une personne puisse dire : si le boulot que j’ai effectué ne correspond pas à ce qu’on attendait de moi, je laisse les rênes », soutien le délégué départemental.
« René Massette ne parle de coalition, mais d’arrangements »
Déclarant les actions du gouvernement, comme étant son ennemi politique pour les municipales de 2020, le président (PS) du conseil départemental, René Massette trouve sur son chemin Benoit Gauvan. « Actuellement, on réfléchit, tous ensemble, à créer des listes de gestion publique, le centre droit et le centre gauche. Et de proposer ainsi une alternative à La République En Marche », déclarait René Massette dans La Provence. Une idée que traduit le référent LREM par une volonté « d’arrangements ». Pour Benoit Gauvan, « faire une liste d’alliance sur un projet, je le conçois », mais « se partager les communes et on verra ce que chacun fait de son côté, est-ce que c’est faire barrage à la politique d’Emmanuel Macron ou s’est juste se réserver des places entre amis ? moi je pause la question. »
