- Alpes de Haute-Provence -
Bientôt un an que René Massette (PS) a succédé à Gilbert Sauvan, à la présidence du département des Alpes de Haute-Provence. L’heure d’un premier bilan est venue, et un premier constat s’invite sur le bureau du président de l’exécutif local. Ainsi, comme tous les départements de France, et principalement depuis le vote de la loi NOTRe, il voit fondre ses compétences obligatoires, avec une conséquence : « depuis 2000 et le transfert des compétences opéré par l’État, ce sont 272 millions d’euros qui ne sont pas rentrés dans les caisses du département. » Gardant sous son giron le social, les routes et les collèges, le Département dispose aujourd’hui d’un budget, à l’équilibre, de près de 251 millions (en baisse de 1,72%). Un budget qui se répartit entre le fonctionnement à 184 millions d’euros et de 68 millions en investissement.
La compétence sociale et un budget en hausse
88 millions sont absorbés directement par la compétence sociale (hors salaire des agents), un montant en augmentation de 2 millions d’euros par rapport au précédent exercice. Une hausse des dépenses due à la hausse du nombre d’allocataires bénéficiaires du RSA (4.287 personnes) et à l’aide sociale à l’enfance en forte hausse (17,5%) notamment en raison de la prise en charge des mineurs non accompagnés (MNA). Ce sont ainsi 308 MNA que le département a accueilli, en 2017 et 219 au 3 septembre 2018. Une hausse qui comme dans les Hautes-Alpes ne vient pas « plomber » les finances du Département, mais qui reste « une réalité », que l’État s’est engagé à compenser. Un engagement toujours pas tenu puisqu’à cette heure, sur les 4 millions d'euros engagés par le conseil départemental, seulement 400.000 euros ont été pris en charge par l’État.
Alors à l'heure des contraintes budgétaires et pour poursuivre les investissements, comment faire ? augmenter les impôts ? Réponse avec René Massette :