- Alpes de Haute-Provence -
Le combat n’aura pas été vain et les arguments portés à l’Agence Régional de Santé (ARS) ont été entendus pour sauver de la fermeture le service de cardiologie de l’hôpital de Sisteron. « J’avais fini par avoir des doutes, mais j’en conclus encore une fois une chose : la concertation, le dialogue permettent toujours de trouver des solutions », se félicite le maire (LR) de la ville, Daniel Spagnou.
C'est une grande satisfaction ! Non seulement l'Hôpital de Jour Cardiologique ne fermera pas mais en plus notre Hôpital sera conforté ! Je salue le travail de la mission d'expertise de l' @ARSPaca et son dirceteur M D'Harcourt. #NeJamaisRienLacher https://t.co/yXiEXOaX3H
— Daniel Spagnou (@spagnou) 6 juillet 2018
C’est en présence d’Ahmed El-Bahri, directeur de l’organisation des soins de l’ARS, de Jean-Louis Bonnet, cardiologue interventionnel, chef de service à l’hôpital de la Timone et co-auteur de l’audit sur le service de cardiologie, que Daniel Spagnou a annoncé ce matin que le service serait « conforté » et « requalifié en service polyvalent ». L’ARS annonçant de son côté la poursuite du financement du service.
« La structure a une réelle nécessitée, avec une équipe très professionnelle »
Le 16 mai, le directeur de l’ARS, Claude d’Harcourt, avait décidé de missionner deux experts médicaux pour réaliser un audit du service de cardiologie de l’hôpital de Sisteron avant d’en prononcer son éventuelle fermeture. L’objet de cet audit étant d’apprécier les conditions de sécurité et de qualité requises en lien avec le profil des patients susceptibles d’être accueillis.
Des patients majoritairement issus du département des Alpes de Haute-Provence (64%) mais aussi des Hautes-Alpes (34%) pour une capacité d’accueil de 27 lits d'hospitalisation non spécialisés et 10 lits d’hospitalisation de jour. Avec un taux de remplissage représentant presque 80% depuis le début de l’année 2018, dépassant déjà les résultats sur l’ensemble de l’année 2017 (68%), les auteurs de l’audit concluent à « un bon démarrage ». Sachant que, selon les chiffres fournis depuis 2012, l’activité du service est croissante.
Une activité en hausse, mais pas suffisante pour que le service conserve la « mention spécialisée » (MS). « L’activité assurée devrait être requalifiée en hôpital de jour, soins de suite de réadaptation (SSR) », préconisent les auteurs de l’audit. Une requalification « qui apporterait à la population une réponse rééducative adaptée. »
Un audit qui conclut que le service à toutes les raisons d’être pour l’ARS. Écoutez Ahmed El-Bahri :