- Alpes de Haute-Provence -
Le maire (LR) de Sisteron, Daniel Spagnou, ne décolère pas : « on ne peut pas décider de la fermeture d’un service dans un hôpital comme ça lors d’une simple visite, sans que les élus soient associés à cette démarche. Les élus doivent être respectés. » Une révolte de l’élu qui fait suite à la volonté de l’Agence Régionale de Santé (ARS) de fermer le service cardiologie de l’hôpital de Sisteron à la faveur de l’hôpital de Gap.
« Les maires sont là pour défendre les services publics. Il ne faut pas bafouer leur autorité, ce sont eux qui répondent aux inquiétudes des citoyens sur le terrain, pas le directeur de l’ARS », D.Spagnou.
Comment accepter pour Daniel Spagnou de voir fermer de 10 lits de l’hôpital de jour de cardiologie, inauguré il y a 6 ans, qui a nécessité 550.000 euros d’investissement ? D’autant que selon le maire ce service « est aujourd’hui l’unique site dédié performant du 04 et 05, bénéficiant d’un positionnement central optimal et accueillant 450 patients par an ayant été victime d’un accident cardiaque. »
Des chiffres qui ne trompent pas
Dans une motion qui sera votée en conseil municipal, Daniel Spagnou précise que le service de cardiologie est assuré par 6 agents « représentant 3,7 équivalents temps pleins. » Une question d’emploi donc, mais aussi une réalité en matière de service rendu puisque le taux de remplissage est en expansion constante : « 41% en 2016, 68% en 2017 et déjà 87% pour le début d’année 2018. »
L’ARS amorce une reculade
Mais tout n’est pas perdu pour le service cardiologie. « Grâce à l’intervention de Christophe Castaner, le directeur de l’ARS, Claude d’Harcourt, a décidé de missionner deux experts médicaux », indique Daniel Spagnou :