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Alpes de Haute-Provence : l’opposition départementale « La République En Marche » est née

POLITIQUE / Ce sont Claude Fiaert et Sophie Balasse qui en porteront la co-présidence face à la majorité de René Massette, sans la présence, à cette heure, de la députée et conseillère départementale LREM, Emmanuelle Fontaine-Domezeil.

 

- Alpes de Haute-Provence -

 

Depuis l’élection de René Massette (PS) à la tête du département des Alpes de Haute-Provence, le 29 septembre 2017, et la reconstruction d’une majorité portée entre gauche et droite, l’opposition était en mal d’une position claire mais surtout d’un groupe politique rassemblé sous une même bannière. Déstabilisé par des accords PS et Les Républicains, le groupe « alternative et progrès » naviguait à vue depuis la défaite de Claude Fiaert à la présidence du Département.

Présenté comme En Marche compatible lors de sa campagne, et officieusement soutenu par Christophe Castaner, le maire de l’Escale avait tout de même été lâché en pleine campagne par la députée et conseillère départementale (LREM), Emmanuelle Fontaine-Domezeil, préfèrant la candidature de René Massette. Une alliance mal vécue par la fédération LREM des Alpes de Haute-Provence, considérant en interne que l'alliance portée par René Massette n’était rien de moins que « de petits arrangements, sans aucun sens politique. »

 

« Pour LREM 04, il est difficile de participer à cette alliance départementale qui nous semble être plus de circonstance que de raison. Une alliance qui accueille des élus ayant appelé à voter contre Emmanuel Macron au second tour des présidentielles. »

 

 

Les dessous d’une recomposition

Depuis cette défaite et après un temps de digestion, l’opposition se recherchait une ligne. Créer un groupe En Marche ? Claude Fiaert annonçait sur Alpes 1 avoir quelques réticences sur les premières décisions gouvernementales pour adhérer à LREM. Patricia Granet, ex-première vice-présidente sous l’ère Sauvan et maire de Digne-les-Bains, qui fut certainement l’une des plus affaiblie par la victoire de René Massette, a clairement fait comprendre qu’elle ne jouerait pas les premiers rôles dans cette composition.

C’est donc, selon nos informations, le référent LREM, Benoît Gauvan, qui a pris les choses en main pour mettre tout le monde autour de la même table. Tout le monde, sauf Emmanuelle Fontaine-Domezeil, dans l’incapacité de faire un choix clair envers son mouvement. Conclusion, une proposition intermédiaire a été validée : une co-présidence LREM et Macron compatible entre Sophie Balasse (LREM) et Claude Fiaert (Dvg), pour le groupe « La République En Marche et apparentés » au sein du conseil départemental.

« L’âme de notre mouvement, c’est d’être dans l’action et non dans l’opposition systématique, nous saurons faire la part des choses entre les bonnes et les mauvaises décisions pour notre département », indiquent les neuf membres de ce nouveau groupe. Souhaitant mettre leurs futures actions « en adéquation avec les valeurs de LREM », et annonçant faire le choix de « la transition écologique et solidaire au coeur de nos territoires ruraux, l’action collective au service de l’intérêt général, le développement de nos territoires et le rayonnement des Alpes-de-Haute-Provence. »

Un groupe En Marche et la volonté de mettre Emmanuelle Fontaine-Domeizel face à ses responsabilités, sans pour autant lui fermer la porte, pour le moment : « notre groupe accueillera ceux de la majorité qui partagent les valeurs de LREM (…) L’action politique doit conduire au respect des engagements et de la parole donnée. »

Enfin, le groupe s’engage sur la transparence : « nous nous engageons à favoriser une démocratie plus ouverte avec un accès large des citoyens aux informations sur le fonctionnement de notre institution et les résultats des politiques menées en relation avec les comités locaux et les instances nationales du mouvement. »

 

Qui sont les élus d’opposition ?

 

A.Cam