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Alpes de Haute-Provence : « Il ne sert à rien de faire du marketing s’il n’existe pas de vision pour les centres-villes. »

TRIBUNE / Alpes 1 ouvre sa Tribune aux élus et acteurs socio-économiques des Alpes du Sud. Aujourd’hui, Emmanuelle Fontaine-Domeizel, députée (LREM) des Alpes de Haute-Provence répond à l’association « Idée D’Avenir » qui interpellait l’élue sur le rôle que devrait jouer la parlementaire sur le développement des centres-villes.

 

- Alpes de Haute-Provence -

 

Interpellée le 19 mars dernier par l’association « Idée D’Avenir », lors de sa visite à Manosque, la députée (LREM) des Alpes de Haute-Provence et conseillère départementaleEmmanuelle Fontaine-Domeizel, revient sur la situation et l’avenir du centre-ville de Manosque. Rappelant que le dispositif « action cœur de ville » vise à redynamiser les centres-villes avec une enveloppe consacrée de 5 milliards d’euros, « cela montre l’engagement des acteurs locaux et nationaux à redonner vie à nos coeurs de villes. »

 

« À l’association qui a transmis, par voie de presse, sa contribution pour les centres-villes, je tiens d’abord à la remercier. Toutes les contributions sont utiles et vous auriez pu en faire part lors de la réunion publique du lundi 19 mars qui a été organisée afin de débattre, échanger et confronter les idées sur cette question.

Les propositions que vous faites, nous en sommes, pour la plupart, d’accord. Elles partent d’ailleurs d’un constat qui a été fait depuis de nombreuses années pour les villes-moyennes et qui fait déjà l’objet de politiques publiques dédiées ; l’ANRU finance la rénovation urbaine des centres anciens dégradés, la fiscalité des rénovations des logements, compétence du législateur, a déjà été adaptée et doit, bien entendu, favoriser la mise en valeur de nos centres-villes.

Mais aujourd’hui, il faut à la fois voire plus loin et en même temps, s’inscrire dans la réalité d’un territoire. Rien ne peut être fait sans projet politique pour le centre-ville ; un centre-ville, ce n’est pas du marketing, c’est une histoire, celle de la Provence de Jean Giono et des personnes qui s’y inscrivent, les commerçants et les habitants. Ce sont bien les commerçants, coeur battant de nos villes, qui tissent le lien social et nous permettent de vivre dans le même espace urbain. Il ne sert à rien de faire du marketing s’il n’existe pas de vision, un projet, pour les centres-villes.

S’inscrire dans un projet demande des politiques publiques dédiés : nos centres-villes sont beaux et historiques, il faut les valoriser en travaillant sur des projets de rénovation. Ils sont peu accessibles, faute de place, il faut favoriser l’accessibilité et ouvrir des parkings aux entrées de villes. Ils se sont appauvris, il faut ramener les classes moyennes en développant des projets urbains. Les commerces du centre souffrent de la concurrence des centres-commerciaux, il faut jouer sur la fiscalité. Ils souffrent de la concurrence des achats sur internet, il faut connecter les citoyens et leurs commerces de proximité en développant les outils du numérique.

En somme, écrire un projet politique fondé sur le réel car ce sont les gens qui y vivent et y habitent qui font la beauté et la vitalité de nos centres historiques. La CCI, la DLVA et la ville de Manosque nous ont démontré, le 19 mars, leur engagement et leur détermination pour faire vivre ce coeur de ville. Leur inscription, avec la ville de Digne-les-Bains, dans le disposition action coeur de ville, qui vise à redynamiser les centres-villes avec une enveloppe consacrée de 5 milliards d’euros, montre l’engagement des acteurs locaux et nationaux à redonner vie à nos coeurs de villes. »