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Alpes de Haute-Provence : gare de la Brillanne, les élus régionaux répondent et renvoient la responsabilité à la SNCF

TRANSPORT / Vice-présidente, conseillers régionaux et maire réagissent à la situation de la gare de La Brillanne, avec une conclusion à cette heure : la SNCF serait sourde aux revendications des territoires ruraux.

 

- Alpes de Haute-Provence -

 

« Voyageurs à l’abandon sur le quai », « aucun agent au guichet », « problèmes de sécurité » : l’inquiétude enfle du côté de la gare de La Brillanne. La CGT a déposé un préavis de grève jusqu’au 10 mars concernant le personnel SNCF Réseau, qui assure la circulation des trains. Quant à Luc Héritier, seul agent en activité dans la gare de la commune, devant « le manque de réponse des élus locaux, y compris de la part de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur », celui-ci a décidé de débuter une grève de la faim ce jeudi.

En savoir plus >>> Alpes de Haute-Provence : gare SNCF de La Brillanne, l’agent en grève de la faim

 

Les élus répondent et renvoient la responsabilité à la SNCF

« Si le Conseil Régional est bien l’autorité organisatrice des transports ferroviaires, comme c’est le cas partout en France, cette compétence est déléguée à la SNCF dans le cadre d’une délégation de service public (DSP) » déclarent les élus des Alpes de Haute-Provence de la région PACA (Éliane Bareille, Roselyne Giai-Gianetti et David Gehant) dans un communiqué de presse commun.

Les élus renvoient donc la responsabilité de la gestion du personnel à la SNCF, y compris du côté de La Brillanne : « la décision de maintenir ou non du personnel est du ressort de cette entreprise et non pas du conseil Régional, contrairement à ce qui a pu être avancé » insistent les élus.

Pour autant, les élus rappellent que le conseil régional a « notamment exigé de la SNCF un moratoire sur la fermeture des guichets en gare, demandant à la SNCF, de lui faire dans les plus brefs délais un point sur la situation afin que les modalités d’ouverture du guichet de La Brillanne soient étudiées en fonction du besoin des usagers. »

 

« Je comprends le désarroi et je déplore cette évolution générale de nos services publics qui remplace les emplois par des solutions robotiques et numériques. Je n’approuve pas ni n’assume la décision actuelle qui touche nos emplois » , M.Vittenet

 

Également visé par Luc Héritier, le maire d’Oraison, Michel Vittenet réagit et constate. « Je sais que comme moi David Gehant est intervenu, mais la machine SNCF est totalement insensible à nos appels (…) les décisions SNCF sont régionales ou nationales et on se heurte à un mur. » Illustrant ces propos, le maire d’Oraison rappelle que depuis 10 ans « nous réclamons sans relâche la réfection du revêtement autour des rails du passage à niveau. Sans résultat ni réponse ! »

 

La municipalité "préoccupée" par la grève de la faim de l'agent

Le maire de la Brillanne, Jean-Charles Borghini, se dit "préoccupé" par la situation du chef de gare qui a choisi d'entamer une grève de la faim. "Le devenir de la gare est, pour la municipalité, une préoccupation de longue date, avec le point noir du passage à niveau, la sécurisation des quais, les horaires d'ouverture", explique t-il, en soulignant la motion prise par son conseil le 21 septembre dernier. S'il partage l'avis du Conseil Régional, "les décisions actuelles prises par les responsables de la SNCF sont uniquement du ressort de cette dernière", il pointe également un travail qui "existe avec les élus du territoire" notamment Bernard Jeanmet-Peralta, le président de l'agglomération manosquine, ou encore les élus régionaux, départementaux et les maires.