- Alpes de Haute-Provence -
Rester au gouvernement ou rejoindre sa circonscription ? La question se fait de plus en plus pressante pour celui qui sera désigné, ce samedi à Lyon, délégué général de La République En Marche (LREM). Et à ce jour, aucun des proches de l’homme politique dans les Alpes de Haute-Provence ou à Paris ne semble en capacité de déterminer avec exactitude le choix de l’ancien maire de Forcalquier. Pour autant, au doigt mouillé, quelques uns s’accordent sur le fait qu’un retour en circonscription semble s’éloigner. Un retournement de situation qui donnerait raison à ceux qui estimaient sur Alpes 1 que ce remaniement ressemblait plus à « une rétrogradation » qu’à une promotion.
Seule certitude à cette heure, Christophe Castaner ne sera plus porte-parole du gouvernement. En revanche, il n'a pas exclu, ce mercredi lors de son dernier point-presse de porte-parole du gouvernement, de garder son poste de secrétaire d'État chargé des Relations avec le Parlement, tout en cumulant le poste de délégué général de La République En Marche.
Une double casquette et des questions en suspens
D’un point de vue de l’opinion publique, la réponse est claire : Christophe Castaner ne peut cumuler ces deux fonctions. Pour les Français interrogés dans un sondage réalisé par Elabe pour BFMTV, ils sont 70% à jugés qu'il doit quitter le gouvernement. Mais la question n’est peut-être pas tant de savoir si un poste de ministre est incompatible avec la direction de LREM, que la désignation même du ministère en question : ministre des Relations avec le Parlement.
En effet, comment ne pas tomber dans l’amalgame et l’ambiguïté du message porté par Christophe Castaner ? Qui parle ? Le délégué général ou le Ministre ? Comment ne pas compromettre sa parole auprès des autres partis représentés à l’Assemblée nationale quand il s’exprimerait à la fois en tant que ministre et délégué général de LREM ?
LREM, un parti comme les autres ?
Sur le point de passer du statut de mouvement à parti politique, La République En Marche semble faire face au même casse-tête que Les Républicains ou le PS : aucun parti ne fonctionne bien aujourd’hui et LREM ni échappe pas. Christophe Castaner, seul candidat à la direction du mouvement d’Emmanuel Macron, est le choix du prince. Un choix qui provoque une centaine de défections, autant dire une goutte d’eau pour un mouvement qui revendique 380.000 adhérents (1.560 dans les Alpes du Sud dont l’adhésion repose sur un simple clic sur internet, sans cotisations requises). Un nombre de défections qui n’aurait bien sûr pas le même sens dans un parti comme le PS.
Demain LREM, face à une feuille blanche, devra donc prouver qu’après le rêve et la victoire d’Emmanuel Macron, la réalité se constituera autour de la construction de propositions et de sens pour préparer les élections municipales. Avec un objectif : ne plus être l’objet de la victoire pour Emmanuel Macron mais de trouver un ancrage dans les territoires et faire oublier l’échec des sénatoriales.
Christophe Castaner, l’homme du président
Retour sur l’ascension de l’ancien député-maire de Forcalquier, devenu indispensable auprès d’Emmanuel Macron avec un portrait issu de BFMTV, ponctué d’image d’Alpes 1 :