- Alpes de Haute-Provence -
Est-on face en France à un véritable business de la mort donnant lieu à des pratiques abusives de la part des pompes funèbres ? C’est ce que dénonce une mère habitant dans les Alpes de Haute-Provence. Myriam Vibien a perdu son fils de 23 ans dans un accident de voiture en juillet dernier à Peipin, dans le Sisteronais. Au-delà de la douleur de cette perte, elle dénonce un abus de faiblesse de la part des entreprises mortuaires. La thanatopraxie, un procédé invasif c’est-à-dire nécessitant une effraction du corps, a été réalisé sur son enfant, sans qu’une information claire n’ait été faite. Une atteinte à l’intégrité physique de son fils selon elle. Elle lance aujourd’hui une pétition afin d’alerter les pouvoirs publics. Une demande prise au sérieux par le gouvernement.
Les techniques invasives et non invasives après la mort
Il existe trois techniques de soins mortuaires : la glace carbonique, les équipements réfrigérants et la thanatopraxie. Un procédé invasif et chimique qui a pour but de retarder les effets visibles post-mortem en remplaçant les différents fluides corporels, comme le sang, par 8 à 10 litres de formol. Procédé qui n’est nécessaire que lors de rapatriements d’un pays, mais facultatif le reste des cas. Si la technique est interdite dans l’ensemble de l’Europe, elle est autorisée en Angleterre et en France.
Un procédé qui n’est pas suffisamment expliqué aux familles des défunts selon l’IGAS, Inspection Générale des Affaires Sociales. Dans un rapport de 2013, elle pointait une imprécision du vocabulaire employé par les pompes funèbres donnant lieu à « certains abus avec des prestations effectuées sans information des familles, des prestations mal définies mais par contre bien facturées ».
Un abus de faiblesse dénoncé par Myriam Vibien :